23 avril 2014 : L’on se demande bien ce que le nouveau Président fraichement élu à la tête du HCIM faisait au Maroc aux côtés du Président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Un sunnite pur et dur chez un Malékite ? Ah oui, c’est parce que semble-t-il, le Souverain Chérifien s’est montré quelque peu distant face au leader religieux malien lors de sa dernière visite à Bamako. Aussi, parce que l’élection de ce dernier à la tête du HCIM est aujourd’hui à l’origine de la colère des Malikites Maliens.
Question donc d’arrondir les angles avec le souverain chérifien ? Mais aussi le moyen le plus sûr d’irriter l’autre composante de l’Ummah malienne. Et puis après tout, ce n’est pas au Maroc que doit se jouer une partie malienne. N’a-t-il pas lui-même fustigé l’accord de Ouaga pour ce même motif ? Cette présence de Mahamoud Dicko atteste, en tout état de cause, de la complicité entre les deux hommes. Toute chose susceptible de réconforter le groupement des Leaders religieux, à sa tête, Ousmane Madani Haïdara d’obédience Malékite.
Lors de sa rencontre avec la communauté malienne au Maroc, le Président malien tint à préciser en langue nationale Bamanan que c’est parce que certains politiques n’ont pas été choisis dans la nouvelle équipe gouvernementale, qu’ils s’érigent en adversaires. Et il promet de sévir éventuellement contre eux en cas de fausses manœuvres. L’allusion est nette. Elle fait suite à la publication du document du PARENA intitulé : «IBK sept mois après – Le Mali dans l’impasse ».
La répression ! C’était l’arme fatale du Premier Ministre qu’il fut. Mais qui plus que le MNLA et les groupes insurgés au Nord ont donc commis des fausses manœuvres ? Vouloir mater les opposants politiques et négocier avec les insurgés serait le comble de l’incohérence. Cette éventuelle pratique servira certainement de prétexte d’abord pour jeter l’opposition dans la rue et susciter la clandestinité. Et ceci n’est pas une bonne nouvelle.
B.S. Diarra