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Au Rythme des indiscrétions : Ministre en sursis

Avant même l’instauration d’un «Code de bonne con- duite» à la gomme, le ministre Bathily, deuxième personnalité du gouvernement Moussa Mara, était déjà dans la ligne de mire d’une mesure disciplinaire. Les observateurs remarquent qu’il observe depuis un certain temps une trêve et ne s’adonne plus aux provocations qui desservent plus qu’elles n’apportent au régime. Le bouillonnant Garde des Sceaux ne change pourtant pas, loin s’en faut. Avant le renouvellement de son contrat, il reçut de sérieux avertissements made in  Koulouba où, selon ses détracteurs, il lui a été instruit d’arrêter ses sorties abruptes. Faute de quoi…

 

 

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Ministrable désintéressé

L’actuel Procureur général près la Cour d’appel, le célébrissime Daniel Tessougué, qui eût l’outrecuidance de dire non au Garde des Sceaux, aurait repoussé d’un revers de la main une opportunité d’entrer au gouvernement.

 

Selon des sources concordantes, l’adversaire juré et coriace du ministre de la Justice aurait reçu la proposition de le remplacer. Mais, il a gentiment décliné l’offre qu’il aurait considérée comme un piège, pas plus ni moins. Daniel Tessougué est persuadé, en fait, qu’il sera perçu plus comme un adversaire de son éventuel prédécesseur qu’un vrai Garde des Sceaux.

 

L’œil du magistrat est visiblement différent de celui du politique.

 

Voyages de Mansa Moussa

Combien de personnes ont accompagné IBK lors son voyage au Maroc ? Difficile de le dire.

 

A l’image du périple des temps immémoriaux de Kankou Moussa, les estimations divergent. Les affabulateurs parlent de 400 personnes, tandis que les évaluations les plus rationnelles avoisinent 200 âmes. L’un dans l’autre, le voyage festif d’IBK a permis à des centaines de démunis de goûter aux délices du dépaysement, principale marque de l’actuel pouvoir. Y figure une centaine environ de danseurs dogons et leurs masques, dont raffole le souverain chérifien. Pour son passage au Qatar, c’était autant de hauts cadres parmi lesquels des chefs de services, des hommes d’affaires, entre autres parvenus.

 

Au ban des voyages présidentiels

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, n’a aucune considération pour les représentants de la nation. Ces derniers en jugent par ses multiples voyages d’Etat auxquels les parlementaires ne sont jamais associés.

 

Face à cette attitude, les langues commencent à se délier et certains députés s’étonnent que le nouveau locataire de Koulouba ne prend même pas l’exemple sur les hôtes qu’il reçoit au Mali, qui sont, quant à eux, toujours accompagnés d’élus. Certains aiment rappeler également qu’il lui arrive de s’adresser à la représentation nationale des pays visités sans être, lui-même, accompagné d’un seul député.

 

Après l’avion, les motards du président arrivent

Son avion acquis pour près d’une vingtaine de milliards, le chef de l’Etat rêve désormais de motards. Et comme ses intentions commencent toujours par des rumeurs, le bruit court qu’il envisage de passer une commande d’une trentaine de motards pour mieux équiper le cortège présidentiel.

 

S’agit-il d’un besoin réel ou d’une opportunité créée de toutes pièces à des fins de marché juteux pour un ouaille ? En tout cas, pendant que le commun des mortels épilogue sur cette lancinante question, il semble que la marchandise ait déjà été livrée pour une saignée du Trésor public, dont on ignore l’ampleur pour l’heure.

 

Pauvreté pour circulation fluide

Les observateurs sont unanimes là-dessus. Beaucoup plus fluide est devenue ces derniers temps la circulation à Bamako. Mais, les explications divergent. D’aucuns sont convaincus que c’est le résultat du désencombrement de la voie publique combiné avec l’intensification du rôle de la police routière. D’autres, par contre, l’explique tout simplement par la pénurie de carburant qui sévit. La pauvreté a tellement sévit dans les rangs des automobilistes que la plupart préfèrent rester sur cale et épargner leurs maigres revenus. Le lendemain étant incertain.

 

Soulalé, le revenant opportuniste

Disparu de la scène depuis les chauds instants de la transition, Amadou Soulalé avait disparu en même temps que son parti, le Fama. Il vient de refaire surface en s’illustrant par son habituel opportunisme lors de la rencontre entre le Pm et la majorité présidentielle. Alors que Moussa Mara tentait de stimuler l’entente sacrée autour d’IBK en difficulté, Amadou Soulalé, selon les langues de vipères, à régler de faux comptes. Il s’est en fait appesanti sur la lourde responsabilité de ceux qui ont mal géré le pays avant en se réservant toutefois de dire qu’il était à côté d’Amadou Toumani Touré jusqu’au dernier jour de son régime et qu’il est partie prenante des gestions antérieures tout comme son mentor d’aujourd’hui.

La Rédaction

SOURCE: Le Témoin

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