Le Rassemblement pour le Mali (RPM) continue avec ses sales besognes. Il a e poignardé dans le dos presque tous ses alliés de 2013 pour raison d’intérêt égocentrique. Il a ramené tout à lui seul. Après le divorce, l’adversité est plus tendue entre lui et ses alliés que les partis politiques et mouvements associatifs opposés à lui au moment des élections présidentielles de 2013. Ils se regardent en chien de faïence et chacun n’hésitera pas, si l’occasion se présente, à abattre l’autre. Les prémices sont visibles dans les communications.
Comme si cela ne suffisait pas, à quelques mois du premier tour de l’élection présidentielle de 2018 prévu le 29 juillet, le RPM vient de donner un coup dur à son allié, la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM).
En effet, un contentieux électoral suite aux élections communales de 2016 dans le cercle de Youwarou, commune de N’Dodjiga, opposait les deux partis. Si le tribunal de Mopti avait tranché le dossier en faveur du RPM, la Cour Suprême suite à l’appel de la CODEM corrigera le contentieux sur la base des éléments de preuves tangibles, la mairie devrait revenir à la CODEM. La grosse de justice aura du mal à s’exécuter et entre temps, le RPM instrumentalise le parti APR de Oumar Ibrahim Touré qui introduira une requête en tierce opposition le 12 juillet 2017. Il réclame deux voix obtenues suite à la falsification des résultats en faveur du RPM sur le procès-verbal des opérations électorales dans le bureau de vote N°18 de Sokoura.
Et voilà à la grande surprise de tout le monde après presque une année, la Cour Suprême revient sur sa décision au profit du RPM. La CODEM perd la mairie.
La valeur juridique est à mettre en cause après lecture de tous les documents de justice et électoraux. C’est une haute trahison.
Ce qui est difficile à comprendre pourquoi un tel comportement à l’endroit d’un allié stratégique ? Parmi les soutiens actuels du RPM, seule la CODEM a une base solide et le RPM aura forcément besoin de son apport si, il tient réellement à la réélection d’IBK.
La CODEM doit comprendre finalement que sa collaboration avec le RPM n’est que de la pire hypocrisie. Le RPM ne l’aime pas mais fait semblant. Cela s’est traduit sur le terrain à maintes reprises.
Pour la victoire d’IBK 2013, la CODEM l’a soutenu au second tour contre l’URD. L’alliance n’aura servi en rien car lors des députations, le RPM a mis tous les moyens en place afin de battre Housseïni Amion Guindo dit Poulo, président de la CODEM, à Sikasso. Le RPM gagne à travers une véritable mascarade électorale. Comme si cela ne suffit pas, d’autres stratégies ont été mises en œuvre pour asphyxier le jeune politique considéré comme une menace, mais ils n’ont pas pu.
Et quand ils se sont retrouvés suite à la nomination de Moussa Mara comme Premier Ministre qui a insisté sur l’entrée de Poulo dans le Gouvernement, des cadres du RPM n’étaient pas du tout contents. Et c’est ainsi lorsque la crise du football a débuté, n’y a eu aucune solidarité. Leur souhait était de voir le ministre des Sports enterré politiquement. Dieu faisant les choses, leur vœu ne s’exaucera pas.
Ils mettent ensuite la balle à terre et commencent à dorloter Poulo pas parce qu’ils l’aiment mais par peur de le perdre comme ils ont perdu la plus part des alliés.
Si Poulo a accepté de continuer la collaboration, il doit enfin comprendre que le RPM n’est pas un ami à lui. Et le contentieux électoral de N’Dodjiga est un exemple frappant.
Que Poulo se rappelle de son bras de fer avec les premiers responsables du RPM en 2007 à Sikasso. Le RPM a toujours pris sa revanche sur un adversaire lorsque l’occasion s’est présentée. Il n’oublie jamais. Il ne pardonne jamais.
Quelle sera la réaction du bureau national de la CODEM face à cette injustice ? Les jours suivants nous le diront. En tout cas, cette attitude est un motif valable de divorce.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays-Mali