L’événement qui a réuni le tout Bamako ce mercredi 25 mai dans la capitale économique ivoirienne est tout en symboles. L’inauguration en grandes pompes de l’hôtel Radisson Blu Abidjan, situé à proximité de l’aéroport, symbolise la réussite d’un autodidacte, Cessé Komé, également propriétaire à Bamako du Radisson et du futur Sheraton. Après le drame des attentats récemment survenus, l’ouverture d’un nouvel hôtel à Abidjan, d’un coût de 55 milliards de francs CFA, est aussi synonyme de résistance face à la menace terroriste, et de pari sur l’avenir.
Mais à travers le succès de l’entrepreneur Komé, c’est toute une classe de chefs d’entreprise maliens qu’il convient de saluer.
Dans le même secteur de l’hôtellerie, Mossadeck Bally, PDG du groupe Azalaï, sera présent dans un 6ème pays avec l’ouverture prochaine de son implantation au bord de la lagune Ébrié
Quant au groupe Toguna de Seydou Nantoumé, il a inauguré il y a quelques semaines une usine de fabrication d’engrais en Guinée, alors que le groupe Gaselia Industries, fondé par Manjou Simpara, inonde déjà le marché ivoirien de boissons gazeuses, dont il fabrique les bouteilles, également vendues à ses concurrents.
Dans le domaine du BTP, Builders (Ibi Group), dirigé par Brouama Diawara, a conquis des parts de marché dans plusieurs pays de la sous-région.
Ces succès à l’étranger, où nos capitaines d’industrie sont montrés en exemple, ne doivent pourtant pas masquer le fait qu’ils manquent souvent de soutien en interne, alors même qu’ils créent des milliers d’emplois. Une véritable politique de développement et d’accompagnement des « champions nationaux » est donc nécessaire, également pour changer l’image d’un pays « où l’on ne s’aime pas entre soi ».
Source: Journaldumali