En effet, lors de la conférence de presse du Mouvement démocratique et populaire (MDP), Me Hassane Barry a rapporté les propos de Amadou Koufa au cours de leur rencontre : « Mais je n’ai jamais refusé le dialogue, mieux on m’a diabolisé pour rien. Je suis pour le dialogue, je veux dialoguer avec vous quand et où vous voulez mais j’ai deux principes et je ne suis pas prêt à me départir de ces deux principes. Il s’agit du problème de l’application de la Charia et le problème de la présence des troupes étrangères dans notre pays». L’application de la charia , voilà le plus grand problème. L’État du Mali va-t-il négocier sa laïcité au profit de ces chefs djihadistes ? Les Maliens vont-ils adhérer à l’application de la charia et l’installation du Califat dans ce pays de diversité religieuse ? La réponse à ces questions peut être difficilement l’affirmative. Un autre aspect important, ce sont les autres groupes terroristes qui n’évoluent pas avec Iyad et Koufa. Faut-il aussi dialoguer avec eux ? Vont-ils accepter le dialogue ? Sans que tous ces points ne soient clarifiés, le dialogue peut difficilement être une réussite.
Le gouvernement peut, de bonne foi, entamer ce dialogue mais sa réussite reste incertaine tant que les Iyad et Koufa resteront sur leur position : l’application de la charia qui est une menace pour la laïcité de ce pays. Comme on le dit très souvent « qui ne tente rien, n’a rien », la volonté de l’État malien est donc à encourager même s’il faut l’inviter à éviter tout piège.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali