Paris, Bruxelles et tout dernièrement Copenhague, « la terrosphère » s’abat sur l’Europe occidentale. La réponse communautaire s’apparente à l’émotionnel. Elle se traduit par les traditionnelles mesures de sécurité assorties d’un déploiement impressionnant des bidasses dans les villes et autour des lieux stratégiques
On vit une guerre sans bataille. Le discours officiel se veut rassurant et au discernement. Mais certaines pratiques tranchent avec ce semblant de quiétude car on a peur et les terroristes semblent l’avoir bien compris. Pourrait-on tenir longtemps cette situation ?
Le terrorisme se métamorphose, il ne s’agit plus de combattants de septembre noir, ou des kamikazes venus de l’Orient pour se faire entendre en Europe jugée être le laboratoire de leur malheur. Ceux qui s’attaquent aujourd’hui au symbole d’une Europe « libre » y ont vu le jour avant d’y grandir et c’est à la fleur de l’âge qu’ils décident de renoncer à la vie pour mourir en martyr d’une cause qui ne devrait pas être forcement les leurs.
Pourquoi ces jeunes gens tous de moins de 40 ans ont épousé la violence comme moyen d’expression dans une société où « la liberté et le droit » sont garantis par les lois fondamentales?
Pourquoi tous ceux qui sont impliqués dans ces attentats sont des citoyens d’origine étrangère ?
Pourquoi sont-ils tous ressortissants de quartiers sensibles ?
En cherchant à répondre à ces différentes interrogations, on sera obligé de revoir à la loupe la problématique de l’intégration. En effet l’occident vit un apartheid en copie délavée. Le système économique condamne la majorité de la population d’origine étrangère à la misère tout en enrichissant une poignée d’autochtone. Le sommet de Davos vient d’établir la preuve qu’un pour cent de la population détiendrait près de 50% des richesses mondiales laissant les 99 autres se dévorer autour de l’autre moitié. Ce déséquilibre qui formate l’homme depuis sa naissance est la source profonde qui alimente tous les extrémismes.
Ceux qui sont condamnés par le système deviennent des proies faciles au discours attentatoires. Les régimes dits totalitaires que l’occident a connu ce 20ème siècle sont tous nés de la misère économiques des peuples qui ont cru trouver des réponses à leur souffrance dans les discours harangueurs des leaders d’opinion d’alors comme Hitler, Mussolini, Franco…….
L’occident de nos jours doit tirer les leçons de son passé récent en révisant son système pour accorder à tous ses citoyens les mêmes chances et mêmes droits. C’est en cela qu’il pourra contenir les méfaits des discours extrémistes de quelque bord que ce soit.
En ignorant les racines profondes de son malaise social, l’occident crée les conditions où d’autres victimes pourront se compter encore au moment où les profiteurs tirent leurs dividendes.
La Rédaction
source : Delta Tribune