Aujourd’hui, il pourrait m’être difficile de parler à cause de la joie, la bonne humeur et la fierté. Deux de nos personnalités ont parlé ici. La première est la présidente de l’Unafem, notre maman, Safiatou Dembélé. Que Dieu m’excuse, Que l’âme de Safiatou Dembélé repose en paix dans la Clémence de Dieu. Vous savez tous ce que vaut l’Unafem
Très souvent, si Dieu veut mettre une agglomération dans des difficultés et des rabaissements, il donne de courtes vies à leurs gens de grandes qualités et valeurs. Si Dieu veut faire développer et consolider quelque chose, il y met des personnes gentilles. Tel est le cas de l’Unafem. Notre mère présente en est la 3eme grande personnalité. Au décès de la première responsable de cette Unafem, les gens se sont beaucoup inquiétés en se demandant qui, après les grandes réalisations de Ba Tara, pourrait valablement la remplacer ? Suite à cette disparition de Ba Tara, Dieu l’a remplacé par notre mère Safiatou Dembélé. Elle a su bien essuyer les larmes de tous ceux qui ont amèrement pleuré Ba Tara. Notre gentille mère, en la personne de Safiatou Dembélé, est, elle aussi retournée à Dieu. Tout comme Ba Tara, les gens lui ont fait de grandes bénédictions. Dieu leur a donné une autre personnalité qui a consolé et donné de l’espoir à tous ceux qui ont apprécié Safiatou Dembélé pour avoir bien tenu sa religion. Il s’agit de notre présidente Kadia Dramé, nous demandons à Dieu de prêter à elle et à nous de longues vies. Ce sont des exemples que Dieu nous donne quand il veut consolider quelque chose. Toutes ces personnalités féminines nous ont appuyé en nous rendant courageux. Nous leur promettons fidélité. Jamais, quelques soient les circonstances, nous ne les décevrons pas.
Aussi longtemps que l’Islam existera dans le monde, la fonction d’Imam demeurera. Tant que l’Islam vivra, il sera pratiqué au Mali. Si cette pratique de l’Islam continuera au Mali, il y aura toujours des Imams. Cela prouve que les associations islamiques peuvent disparaitre mais la fonction d’Imam restera. En voulant faire quelque chose, qu’on le fasse dans un domaine permanent. Ainsi Sabati a choisi de se ranger humblement dans le cadre de l’Umama. Certains nous ont dit de ne pas suivre l’Umama qui ne pourra rien faire. D’autres ont soutenu que l’Umama est comme une grosse pierre qui ne bougera pas de là où elle sera déposée. Nous avons répondu qu’elle est une pierre dont le choc doit être évité par chacun. Car, si elle te heurte, ta vie sera réduite au néant. Nous demandons à l’Umama d’être cette grosse pierre derrière nous pour heurter tous ceux qui se mettront sur notre chémin.
Notre président, El hadji Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique est celui dont le rôle, l’utilité et les bonnes idées pour la religion ne sont cachés de personne. Pendant 5 ans, il a fait connaitre le Conseil Islamique au Mali et au-delà des frontières. Il a mis le Conseil Islamique au centre des débats internationaux. On en parle dans tous les pays du monde même à la Maison Blanche. Nous le saluons et souhaitons que Dieu donne à lui et à nous tous longues vies.
Après cela, quant à Sabati 2012, beaucoup de gens ici nous connaissent. Nous sommes leurs jeunes, leurs élèves et leurs collaborateurs. Ils ont eu confiance en nous. Comme vient de le dire notre secrétaire général. Quand le pays est dans des difficultés, tous les citoyens doivent se dire qu’aujourd’hui, le Mali a besoin de chacun d’eux. Et chacun doit faire ce qu’il peut. Nous l’avons déjà dit et je vais le répéter : Martin Luker King, un des leaders religieux américains est mort pour sa patrie. Les journalistes ont posé cette question à sa femme qui était très lié à son mari : Quels sont vos sentiments suite à la mort de votre mari ? Elle a répondu : « La vie d’un homme n’a pas de sens s’il n’a pas un idéal pour lequel il est prêt à sacrifier cette vie », a cité en français, Moussa Boubacar Bah, avant de s’adresser aux jeunes de Sabati en Bambara, en ces termes :
- Les jeunes de Sabati, vous êtes prêts à sacrifier votre vie pour quel idéal ?, le théâtre ?
- Notre religion
- Le football, le métier de chasseur ?,
- Non, ont répondu non en chœur des participants. Et l’orateur approuva en précisant :
Pourtant ces trois activités se retrouvent dans les grandes valeurs de Sabati dont : Votre religion, votre patrie, votre dignité et votre environnement. On y trouve le théâtre, le football et la chasse. Donc tous les maliens se retrouvent dans ces idées de Sabati.
La démocratie au pays est une chance de laquelle on ne doit pas se débarrasser. Les grandes racines de l’Islam sont dans cette démocratie que Sabati a exhibée. Au Mali nous sommes dans un pays laïc à majorité musulmane. Avant cette démocratie et cette laïcité au Mali, les maliens ont vécu. Ils savaient comment organiser leurs cérémonies de mariage, de funérailles et de baptême. L’Etat est venu trouver les gens au Mali ici. Donc, l’Etat doit-il se conformer aux valeurs du peuple malien ou le contraire ? Cela a suscité un grand débat à travers le monde. Dans notre pays, les lois doivent être élaborées selon les intérêts des citoyens ou le contraire ? Il y a ce grand problème dans notre pays ? Donc, selon notre compréhension, l’Etat nous a trouvé en possession de notre religion, de notre dignité et de nos organisations socioculturelles ancestrales. Nous pensons que l’Etat ne doit pas se mêler de ces choses. Etablir les règles militaires ou professionnelles d’acquisition de l’emploi et autres est, pour nous, un travail de l’Etat. Mais, rassembler 149 personnes dans l’Assemblée nationale pour dire aux citoyens comment organiser le mariage, le partage de l’héritage…la vie familiale, sans tenir compte de notre religion ni de notre culture et se mettre à préparer les papiers pour nous les imposer, n’est pas le travail de l’Etat. Donc, nous nous sommes levés pour dire que nous n’accepterons pas un code de la famille imposé. Nous avons proposé et fait accepter un code souhaité par la majorité des citoyens maliens.
Nous vous informons aujourd’hui que des lois veulent y apporter d’autres changements. C’est une ministre française du nom de Najat Belkacem qui est venue au Mali fixer nos autorités dans les yeux pour leur dire que le code de la famille accepté pour les maliens n’est pas bon, n’est pas favorable aux femmes maliennes. Personne n’a osé lui répondre. Notre code, à nous, a été élaboré par et pour les citoyennes et les citoyens maliens. Pourquoi vouloir tamiser le monde et le mettre sous les lunettes de la France ? Cela ne peut être fait dans notre pays. Ils veulent retoucher chacun des articles de notre code pour le soi-disant bonheur des femmes maliennes. De quelles femmes s’agit-il ? Ils disent qu’ils voteront la loi du genre dans le seul but d’opposer les religieux. Ils ne peuvent pas nous empêcher de rester nous-mêmes.
Ce que je vais dire aux gens, bien avant que Ibrahim Boubacar Keita ne soit président de la république, nous l’avons rencontré à l’assemblée nationale quand il était président de cette institution. Ce jour là, le président de notre délégation était Ousmane Chérif Madani Haidara qui est présentement en France, nous le saluons et bénissons pour lui. Dans son bureau de l’Assemblée, IBK a discuté avec nous de la question de l’excision au Mali. Il nous a raconté beaucoup de choses ce jour avant de poser sa main sur son siège de président de l’Assemblée Nationale en disant « Je suis sûr au nom de Dieu que pendant tout le temps que j’occuperai ce fauteuil, je ne signerai aucune loi qui va à l’encontre de ma si bonne religion musulmane. Même si d’autres l’adoptent, je ne la signerai pas au risque d’être enlevé d’ici. C’est cette promesse faite par lui ce jour.
A une semaine des élections présidentielles de 2013, IBK est venu nous rencontrer à Sabati 2012. Nous avons discuté de 23h00 à 01h00 du matin. Plusieurs membres de Sabati qui étaient à la rencontre sont présents dans cette salle aujourd’hui. IBK nous a promis que, compte tenu de ses liens d’amitié avec Mahmoud Dicko, dont il est fier, il ne prendra aucune décision que les musulmans ne voudront pas. Il l’a dit au Mali et partout ailleurs. Ici au Mali, lorsque nous avons contesté le code imposé par les députés, l’ancien président Amadou Toumani Touré a refusé de le signer par respect au peuple, il a reculé. Un président doit écouter son peuple. Un président doit respecter la volonté de son peuple. Quand un président pense que la contestation de sa décision par son peuple est un défi à son endroit, on doit douter si le pouvoir de ce genre de président aura de l’avenir. Le président Kabila avait voulu imposer une loi, quand les gens l’ont contesté, il a reculé. L’ancien président Tandia a pris une loi, tout le monde l’a déconseillé, il a refusé. Le reste s’est passé à son insu. L’ancien président Blaise Compaoré, tout le monde lui a dit de retirer sa loi, il n’a pas accepté. Le reste s’est terminé en son absence. Quand Amadou Toumani Touré a vu que son peuple a contesté la loi, il a reculé.
Nous demandons à notre président El hadji Ibrahim Keita de nous écouter. Il est le seul homme politique dans ce pays à qui les musulmans se sont le plus donnés. En l’an 2002, on nous a adressé toutes sortes de mauvais mots sous prétexte que nous l’avons soutenu lui qui nous aurait lancé des gaz. Nous lui demandons de respecter la promesse qui est entre nous. Dire que si cette loi passe à l’Assemblée nous fassions sortir les imams sous le soleil pour marcher ou s’asseoir au stade du 26 mars, nous ne ferons pas cela. Nous allons attendre pour voir. Mais l’histoire nous dira dans ce pays qui ont aidé ou défavorisé les musulmans. Je dois dire que cette loi n’a aucun avantage pour les maliennes et maliens. Ni pour la démocratie ni pour le développement.
Comment le gouvernement du pays peut chasser les femmes du gouvernement pour ensuite vouloir faire voter une loi qui serait favorable à elles. Ça c’est quel mensonge ? C’est incompréhensible ! Donc, nous disons aux députés de ne pas faire reculer le pays. Tant que les élus du peuple ne sont pas indépendants, le pays ne respirera pas bien. Il faut qu’ils soient indépendants vis-à-vis de leurs électeurs et indépendants vis-à-vis de l’exécutif. C’est pour améliorer des conditions comme la nourriture de votre famille, l’ordonnance médicale, l’instruction de vos enfants que vous choisissez les députés. Et ils doivent être laissés tranquilles pour qu’ils fassent leur travail. Des députés dont le revenu annuel ne peut pas leur permettre de satisfaire les besoins de leurs électeurs. Ces électeurs qui les embêtent souvent. Des députés sont soudoyés par des ministres. Ces élus prennent par-ci et par-là des 500.000 et des millions de francs. Comment peuvent-ils voter ainsi de bonnes lois dans ce pays. Que l’exécutif qui est le gouvernement laisse tranquille les députés. Ces députés qui sont sous pression du gouvernement ne peuvent pas librement voter des lois. Ces pressions sont tellement fortes que lors d’une cession parlementaire, un député a, devant ces collègues, amèrement avoué : « Mes compatriotes, je vous prie à cause de Dieu de faire des bénédictions pour moi quand on sortira d’ici. J’ai fait du tort à beaucoup d’entre vous en votant cette loi malgré moi sous la pression des gens de mon parti. » Des passeports de certains députés ont été confisqués (ils sont impliqués dans certaines affaires) sous menace de les mettre à la disposition du tribunal s’ils ne votent pas des lois. Des gens ont été intimidés. Avant des votes de lois, tous les députés du RPM se sont regroupés au siège de leur parti pour se passer la consigne du président qui ordonne le vote d’une loi par tous. On doit dire aux députés aussi qu’ils ne sont plus des enfants. Vos élections ne dépendent pas du pouvoir mais plutôt de vos électeurs. Si vous décevez ceux-ci à cause de l’argent ou par crainte de la dissolution de l’Assemblée, les choses seront pénibles pour vous un jour.
Deuxièmement, concernant la laïcité, nous avons dit devant tout le monde que nous sommes des républicains et des démocrates. Nos seuls moyens sont vous. Nous devons vous dire qu’il y a deux grands intégrismes au Mali : L’intégrisme religieux et l’intégrisme laïc. Les intégristes laïcs sont plus dangereux que les intégristes religieux. Dès que tu leur parles de religion on dirait qu’ils deviennent fous. Il y a une grande banque dans notre pays qui interdit à tous ses employés de porter des tenues ou signes religieux. Elle exige à tous le port des pantalons, jupes et cravates. Comment on peut accepter des choses comme ça dans un pays laïc ? La laïcité ne signifie pas être contre une religion. Cela se fait dans notre pays. Ce qui est plus grave est que des grandes personnalités musulmanes gardent leur argent dans cette banque. La Grande Bretagne est un pays laïc. Dans leur constitution il est mentionné, noir sur blanc, que pour devenir Roi, il faut que tu sois un chrétien. Mais pas n’importe quel chrétien, un chrétien de l’Eglise anglicane dans un pays laïc. En Norvège, c’est la même chose pour être Roi, il faut être protestant. Partout en Europe, la deuxième religion est la religion musulmane. Mais, il n’y a aucun pays européen où un seul jour est chômé pour les musulmans à l’occasion d’une de leurs fêtes musulmanes. Pourtant ces pays se disent laïcs. On ne peut pas nier la majorité dans un pays laïc, c’est impossible. On ne peut nier cela sans frustrer plusieurs personnes, c’est ce que les gens doivent comprendre. Au nom de cette laïcité dans notre pays, ils ont aidé certains dont Ag Ghali à prendre des armes pour manipuler d’autres citoyens dans notre nord et lutter contre l’islam. Depuis sa naissance, Ag Ghali n’a jamais été musulman…Ils ont créé un concept pour dire que Kidal ne peut être traité comme les autres régions du nord. Cela, sous prétexte qu’il y a une intolérance tribale dans la région de Kidal. La république de l’Azawad a été proclamée où ? En France, dans des médias d’Etat français. La victoire sur l’Armée malienne à Tabankort a été présentée où ? Sur le sol français et dans les médias d’Etat français. Le jour où ils ont attaqué Konna, le Mnla n’était nulle part au Mali. Ils ont bloqué l’Armée malienne pour donner la force au Mnla.
Vous avez tous vu ce qui s’est passé récemment : La force des nations unies, la minusma a signé un accord avec le Mnla. Et les conséquences de cet accord tombent sur le Mali qui est un pays souverain. C’est une grande combine contre le Mali qu’aucune loi au monde ne permet. Les maliens, si nous ne nous mettons pas, nous finirons par nous mordre les doigts dans ce problème du nord. Car ceux qui ont pris les armes contre la partition du Mali comme Ghanda Iso, Gatia et autres seront anéantis suite à la signature d’un accord face au Mnla. Cet agresseur qui sera intégré à tous les niveaux avant de reprendre les armes comme d’habitude contre le Mali. Ces groupes de bandits seront encore appuyés par les nations unies. C’est pourquoi nous, Sabati 2012, disons que ce problème malien est devenu un problème mondial. C’est pourquoi nous nous sommes engagés, avec le peuple, dans la recherche d’un dirigeant capable d’influencer le monde pour solutionner ce problème du nord dans l’intérêt du Mali. C’est ainsi que Ibrahim Boubacar Keita a été notre choix comme celui de plusieurs maliens. En s’installant au pouvoir, il a trouvé des difficultés dont la première est : Les choses si confuses que le ministre burkinabé, Djibril Bassolé, prenait l’avion et descendait à Kidal sans que les autorités maliennes ne soient informées. La complicité de la communauté internationale avec les ennemis du Mali. Ses propres gens dont nous, Sabati 2012, et la majorité présidentielle(plus de 60 partis) ne lui ont pas donné le soutien nécessaire en disant la vérité. La quatrième difficulté est causée par son caractère personnel. Car, tu ne peux diriger un pays en te foutant de tes citoyens et vouloir que ceux-ci te suivent. Ça ne marchera pas. N’importe quelle personne, même quand tu le frappes mais dans le respect, elle pourrait l’endurer quelquefois. Par contre, si tu le fais avec dédain, il pourrait te refuser. Nos vieux nous ont dit de ne pas compter sur la personne qui ne peut refuser la nourriture pendant qu’elle a faim. Les maliens peuvent dire qu’ils sont rassasiés alors qu’ils ont faim.
Aujourd’hui, les maliens et le pouvoir sont éloignés l’un de l’autre à cause de plusieurs raisons. Quand IBK arrivait au Pouvoir, les autorités maliennes étaient au nord et nos militaires maliens étaient partout. Mais, en moins d’un an de pouvoir, Kidal nous a été arraché, nos militaires ont quitté. A l’avènement du Pouvoir, aucun militaire malien n’était prisonnier des ennemis, moins d’un an, plusieurs de nos militaires ont été pris par les ennemis. Au commencement du Pouvoir, plusieurs combattants ennemis étaient emprisonnés par nous, moins d’un an, ils ont été tous libérés. A l’installation du Pouvoir, nous étions en partenariat avec le monde entier, moins d’un an nos partenaires nous ont tous tourné le dos au Mali. C’est une grosse difficulté pendant ce Pouvoir de celui-ci. Nous ne sommes pas d’une opposition qui dit que les bons et les mauvais sont tous mauvais. Nous ne sommes pas non plus d’une majorité présidentielle qui dit que les bons et les mauvais sont tous bons. Nous dirons la vérité. Nous dirons ce qui est bon et nous dirons ce qui est mauvais. Aujourd’hui, il y a un complot sur Ibrahim Boubacar Keita.
Je conclue mes propos par ce que j’ai dit chez Bathily. Il s’agit d’un fou qui a été emmené dans un lieu de traitement à qui on a demandé ce qu’il fait ici ? Il répond que dans sa famille c’est lui qui paye les factures d’électricité et d’eau, c’est lui qui paye la nourriture et le prix des condiments, c’est lui qui assure les frais de scolarité des enfants et toutes les autres dépenses de toute la famille. Il dit que ce sont les membres de la famille qui l’ont travaillé pour le rendre fou. Donc, devenu fou, la faim va les tuer tous dans la famille car ils n’ont personne pour les nourrir, a-t-il dit.
Elhadji Ibrahim Boubacar Keita, c’est lui le président. Il détient l’économie, l’Armée, la justice et la stabilité du pays. Même si on n’aime pas IBK, si tu souhaites la chute de son Pouvoir, je ne crois pas que tu sois un bon citoyen. Dans ce cas, nous l’aiderons, nous sommes derrière lui, nous l’appuierons, mais nous lui dirons la vérité. Qu’il y ait du changement dans la gestion du pays, que les citoyens soient informés des affaires du pays, que les maliens puissent parler des affaires de leurs pays. Ce qui s’étend sur 5 ans, en un peu moins de 2 ans, on ne doit pas pour le moment désespérer. Nous croyons en sa capacité et celles des gens qui le suivent. Nous demandons à vous tous d’appuyer ce Pouvoir pour le rehausser. Ainsi nous serons brefs. Sachez tous que nous n’avons que la bonne intention de construction de ce pays. Notre frère et sympathisant, Moussa Mara, le voici ici, il est de la même tranche d’âge que nous. Ce n’est pas la religion qui lui a fait obtenir la bénédiction et le poste de Premier ministre. En comprenant cela, on saura que la religion n’est pas un moyen de se faire de la place. Beaucoup de commerçants musulmans ont eu leur richesse sans s’accrocher à une association religieuse. Nous, nous croyons en cela. Ce n’est la question d’argent qui nous motive. Lors des dernières élections législatives, des gens ont acheté un député entre 10 et 15 millions de francs cfa. Nous avons été contactés, nous avons refusé. Au deuxième tour de l’élection des gens nous ont demandé d’être avec eux pour de l’argent, nous avons rejeté leurs offres. Lors d’un de nos meetings au stade du 26 mars, j’ai rencontré un homme, sa femme et ses trois jeunes filles. La femme portait une tenue noire. Ils étaient tout en sueur. Mon auto s’est immobilisée à leur niveau. Je leur ai demandé s’ils sont encore loin de leur destination. Ils m’ont dit avoir quitté leur domicile à Samaya dès après la prière de l’aube pour aller écouter les musulmans au stade. Ce jour, ce cas m’a fait longuement réfléchir. Si on devait y gagner de l’argent, le nom ou de la place, eux n’auront ni l’un ni l’autre. Ils ne sont guidés que par la foi. Ce sont plusieurs familles comme celle-ci qui remplissent le stade par confiance en nous. Nous ferons tout pour ne jamais décevoir ces gens de bonne foi. Nous saluons et vous remercions tous, a ainsi conclu, Moussa Boubacar Bah, président de Sabati 2012.
Transcrit en français par Lacine Diawara, journal Option
source : Option