Encore une fois, l’Histoire vient de donner raison à votre Journal préféré.
Depuis le mois de novembre 2017, nous annoncions l’intention d’IBK de bidouiller les résultats de la présidentielle afin de se maintenir au pouvoir, malgré son bilan plus que médiocre.
Depuis, son régime a commandé des centaines de milliers de grenades lacrymogènes, des centaines de pistolets mitrailleurs de marque tchèque et 3 camions anti-émeute dotés de canons à eau chaude – pour disperser la foule – d’occasion surfacturés à 950 millions. Idy Maïga, le fils du Premier ministre aurait servi de « coxeur » dans la transaction. IBK a, en plus, renforcé sa soldatesque avec un recrutement massif au sein de la Garde nationale – devenue, du coup, le fleuron de l’Armée – de la Gendarmerie et de la Police nationale, avec un quota pour les enfants des trois familles fondatrices de Bamako afin d’acheter leur silence, d’obtenir leur ralliement et éventuellement de bénéficier de leur « médiation » complice au cas où !
Et pour assurer leurs arrières, nos kleptocrates ont acheté des appartements et des duplex à l’Avenue Foch de Paris, l’avenue la plus chère au Monde, au Canada, des Riad à Marrakech et même construit à Landriah, sur la corniche de Conakry, la capitale guinéenne, la plus luxueuse des résidences du pays dont «Le Sphinx» a récemment publié la maquette. Même une vedette rapide de quinze places lui permettant de gagner l’autre rive du Niger au cas où ça tournerait au vinaigre, a été commandée et livrée.
Après avoir longtemps hésité de s’arroger le «Takokélen» qu’Ag Erlaf, le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales – organisateur des élections- lui avait promis, sur un plateau en or, lors d’une beuverie à cinq au Château de Sébénikoro (avec 51% des suffrages), IBK vient de franchir le Rubicon en se faisant réélire au terme d’un bourrage massif d’urnes au Nord, où on lui a donné plus de 98%, transformant du coup l’Azawad en radeau de Méduse, comme Ali Bongo le fit du Haut-Ogoué lors de la présidentielle gabonaise. Cette élection fit une mascarade comme on peut le constater dans une vidéo – qui a fait le tour du monde – dans laquelle on voit le maire de Faou dans la commune de Ndodjiga et son adjoint, aller récupérer les urnes, revenir à la maison, les bourrer, après avoir apposé son empreinte sur les bulletins à la place des électeurs potentiels, remplir le procès-verbal dans lequel ils attribuent 100% à IBK. Un exemple parmi tant d’autres.
Maintenant qu’il vient de réaliser le plus grand hold-up du siècle de l’histoire des élections au Mali, après les plus « calamiteuses » (sic) qu’il a organisées en 1997 avec un certain Soumeylou Boubèye Maïga alors tortionnaire en chef de la Sécurité d’Etat, la Gestapo malienne, quid de la réaction du candidat Soumaïla Cissé ? Et surtout quid de l’attitude de la génération Rasta à qui on vient de voler sa victoire ?
La « Gabonisation du Mali » est en marche ! Après Ibrahim Boubacar Kéita, Karim Kéita à Koulouba. De sa réalisation dépendra la réaction ou plutôt la réactivité de ces millions de jeunes Maliens de l’intérieur et surtout de la diaspora qui l’ont complétement vomi. Car comme le dit si bien Charles R Swindoll : « La vie est 10 % ce qui arrive et 90% comment vous y réagissez ». Après mars 91, le peuple malien va-t-il accepter d’être encore esclave dans son propre pays où une engeance a pris les biens de l’Etat comme des biens patrimoniaux, en volant au passage des milliers de milliards de Fcfa ?
Si le peuple malien l’accepte, c’est son affaire car comme le disait cet autre digne fils d’Afrique, le capitaine Thomas Sankara : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère. ». Oui Choguel Kolalla Maïga, face au banditisme d’Etat, il faut résister, résister, résister !
Source: Le Sphinx