Selon l’information publiée sur la Page Facebook de l’Association des Victimes du Terrorisme au Mali, des mésententes existent entre les différents groupes terroristes opérant dans le désert. Ladite publication révèle qu’une rencontre houleuse entre les chefs du JNIM se serait tenue à la frontière maliano-algérienne, quelques jours après l’attaque du camp d’Inates.
Est-elle fondée ou non, personne ne peut le dire avec exactitude. Ce qui parait logique, la multiplication des groupes terroristes tient aux questions d’intérêts égoïstes.
En effet, le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans créé le 1er mars 2017 dont le leader est Iyad Ag Ghali est au bord d’une implosion, selon certaines sources. D’après celles-ci, une réunion sécrète tenue à la frontière malienne et algérienne par les différents chefs de cette branche terroriste a failli tourner au vinaigre. Il faut souligner que cette rencontre se tenait juste après l’attaque contre le camp d’Inates au Niger, le 11 décembre 2019 qui a fait 71 morts dans les rangs de l’armée nigérienne.
Selon la page Facebook de l’Association des Victimes du Terrorisme au Mali, toujours, Iyad ag Ghali serait resté de marbre devant le « succès » d’Abou Walid al-Sahraoui, qui a par ailleurs envoyé des dizaines de ses combattants à la mort pour l’occasion. Des reproches auraient également fusé quant à l’affaiblissement de la Katiba Macina au profit de l’EIGS, le groupe d’Amadou Kouffa se trouvant « dépouillé » d’une partie non négligeable de ses combattants peuls.
Selon l’information publiée sur cette page, des propos racistes auraient été tenus pendant cette réunion, avec notamment des remarques virulentes sur les Peuls. Il aurait été rappelé qu’ils sont les descendants d’esclaves et que le Coran instaurait très clairement la hiérarchie des Hommes sur terre, celle-ci positionnant le « noir » juste avant le mécréant, l’âne et le cochon. Et le nom de Mohamed Ould Mohamed Salem apparaissait comme celui qui aurait rappelé ces différents principes, soi-disant voulus par l’Islam, à tous les participants. On indique aussi que plusieurs de ces propos ont été effacés du fil de Twitter, car ils devaient sans doute gêner ceux qui en sont les auteurs!
L’ambiance aurait été houleuse et l’on estime que sans la présence de Iyad, les kalachnikovs se seraient déchainées tant l’atmosphère devait être tendue entre tous ces chefs terroristes. Est-ce le début d’une scission entre les différents groupes du JNIM?
K. Komi LE COMBAT