Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 viennent de déposer ce lundi un préavis de grève de 12 jours devant prendre effet à compter du lundi 9 août 2021 jusqu’au vendredi 27 août 2021.
Un appel à la grève est lancé dans l’Education nationale, du préscolaire au fondamental, du secondaire à l’université, par une intersyndicale large. Difficile de savoir si elle aura lieu ou pas pour le moment. Mais un élément ressort de façon claire du terrain: cette rancœur de plus en plus palpable que partagent beaucoup d’enseignants, après l’abrogation de l’article 39 par le président de la transition Assimi Goïta. Chose qui aurait été impensable pour beaucoup d’enseignants, il y a encore quelques mois. Cet article stipulait que « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, de l’éducation préscolaire et spéciale ».
D’où cet appel à la grève lancé par les syndicats signataires du 15 octobre 2016 pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il revienne sur sa décision d’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires de l’Etat. Dans une déclaration l’annonçant, « cet arrêt de travail prévu fait suite à la publication de l’ordonnance N° 2021-003/PT RM du 16 juillet 2021 fixant la grille indiciaire unifiée des personnes relevant des statuts de fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires. En conséquence, ils ont exigé l’application immédiate de l’article 39 de la loi Non 20218-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale» selon son porte-parole Ousmane Almoudou.
Pressés par leurs bases, ils ont annoncé précédemment, plus précisément le 1er juillet dernier, le boycott des examens de fin d’année et la non-délivrance des notes.
Les épreuves du diplôme d’études fondamentales(DEF) doivent se tenir du 16 au 18 août et celles du baccalauréat se dérouleront du 23 au 26 du même mois.
Cette décision est consécutive à l’échec des négociations entamées, jeudi, avec le ministère du Travail et de la fonction publique. Trois heures de dialogue de sourds où la ministre du Travail et de la fonction, Sidibé Dedeou Ousmane, cette rencontre avec le corps enseignant s’inscrit dans le cadre de l’apaisement du climat social. Elle a, en outre, a tenté vainement de convaincre ses interlocuteurs de suspendre les actions envisagées.
Georges François Traoré
Source: L’Informateur