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Ebola: l’épidémie en Afrique de l’Ouest est terminée

L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus, s’est officiellement achevée avec l’annonce jeudi de la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone et l’arrêt présumé de «toutes les chaînes de transmission initiales».

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Cette annonce de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été accueillie avec soulagement, mais prudence. La précédente, le 14 janvier, après la fin du dernier épisode au Liberia voisin, avait aussitôt été suivie de la découverte d’un nouveau cas confirmé en Sierra Leone, déclarée une première fois exempte de transmission le 7 novembre.

Partie en décembre 2013 de Guinée, l’épidémie s’est propagée au Liberia et à la Sierra Leone limitrophes, puis au Nigeria et au Mali.

En deux ans, elle aura gagné dix pays, dont l’Espagne et les États-Unis, provoquant officiellement 11 316 morts – dont quelque 4000 en Sierra Leone – pour 28 639 cas recensés, dont près de la moitié dans ce pays.

Ce bilan, sous-évalué de l’aveu même de l’OMS, est sept fois supérieur en nombre de morts à celui cumulé de toutes les épidémies d’Ebola depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976.

Après la Guinée le 29 décembre et le Liberia, la Sierra Leone a atteint jeudi son 42e jour – deux fois la durée maximale d’incubation – sans nouveau cas depuis le second test négatif sur le dernier patient, a annoncé l’OMS dans un communiqué, ces trois pays concentrant plus de 99% des cas.

«L’OMS pense que toutes les chaînes originales de transmission dans la région ont été détectées et arrêtées», a indiqué l’OMS à l’AFP à Genève.

Le dernier épisode en Sierra Leone a débuté par des tests positifs au virus Ebola sur le corps d’une étudiante de 22 ans, Marie Jalloh, décédée le 12 janvier à Magburaka (centre-nord).

Sa tante, Memunatu Kalokoh, qui avait été contaminée et était considérée comme le dernier cas connu dans le pays, a été déclarée guérie le 5 février.

Récession brutale

L’OMS continue de souligner le risque de nouveaux épisodes limités, comme celui dont vient de sortir la Sierra Leone, ou ceux connus par le Liberia, «en grande partie en raison de la persistance du virus chez les survivants».

Le virus peut survivre dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à neuf mois, voire un an.

Particulièrement touchée, la Sierra Leone, aux services de santé sinistrés, a pris des mesures d’exception draconiennes et controversées dans sa lutte contre le virus. Elle a ainsi confiné tous ses habitants pendant trois jours, en septembre 2014 puis en mars 2015.

En plus du tribut humain, l’épidémie a infligé de sévères pertes économiques à ce pays, sorti il y a 14 ans d’une décennie de guerre civile parmi les plus meurtrières du continent avec environ 120 000 morts et des milliers de civils mutilés entre 1991 et 2002.

L’économie du pays a connu une récession «sans précédent» de 21,5% de son PIB en 2015, selon les statistiques officielles.

L’impact économique a été aggravé par une forte baisse des prix mondiaux du minerai de fer et l’effondrement du secteur minier, les investisseurs étrangers ayant fui le pays par crainte du virus.

Le premier cas confirmé d’Ebola en Sierra Leone était une femme enceinte testée positive après avoir assisté aux funérailles d’une guérisseuse traditionnelle renommée de la zone de Koindu (est), proche de la Guinée, qui se targuait de pouvoir guérir Ebola, attirant des malades de l’autre côté de la frontière.

Une quinzaine de femmes contaminées lors des funérailles de cette guérisseuse ont à leur tour propagé le virus à travers des pratiques funéraires impliquant un contact corporel, un des principaux facteurs de propagation, selon les autorités médicales.

Source: La Presse.ca

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