Il y a un mois, le 1er août précisément, le ministère congolais de la Santé déclarait officiellement l’apparition d’une nouvelle épidémie d’Ebola dans le Nord-Kivu, la dixième en RDC. Au total, 120 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région ainsi que dans l’Ituri voisin, dont 90 confirmés et 30 probables, avec à ce jour 80 décès. Mais petit à petit aussi le nombre de guéris d’Ebola qui sortent des centres de traitement augmente. Et au cours de la dernière semaine, le nombre de nouveaux cas confirmés a sensiblement baissé. Pour l’OMS, la situation n’est pas encore « stabilisée » mais elle s’améliore.
Premier signe encourageant, la situation se stabilise à Mangina, l’épicentre de l’épidémie. Aucun nouveau cas n’y a été confirmé ces derniers jours. « Une dynamique rassurante », estime l’UNICEF. Le signe que « les efforts déployés pour stopper les chaînes de transmission – suivi des contacts, sensibilisation et vaccination- commencent à porter leurs fruits ».
Parallèlement, le nombre de guéris augmente et cela aide à déjouer les réticences d’une partie de la population qui a eu tendance à fuir les centres de traitements Ebola qu’elle assimilait à une mort certaine. Autre source de soulagement : sur les cas suspects détectés à Oicha, tous se sont révélés négatifs. « La preuve », se réjouit l’OMS, que la surveillance fonctionne malgré un contexte sécuritaire particulièrement difficile dans cette zone où la découverte d’un premier cas il y a 10 jours avait fait craindre le pire.
C’est finalement la ville de Béni qui inquiète aujourd’hui le plus, précisément le quartier Ndidi, où de nouveaux cas sont confirmés chaque jour. Des malades qui ne se présentent au centre de traitement Ebola qu’au moment de rendre leur dernier souffle, déplore l’ONG Alima, soit parce qu’ils se cachent, soient parce qu’ils ne sont pas repérés au niveau du centre de santé. Avec le risque de nouvelles contaminations. Le ministère promet de renforcer encore la surveillance dans cette zone, et annonce l’arrivée d’une nouvelle équipe d’anthropologues pour venir à bout des incompréhensions.
■ La rentrée scolaire dans les zones touchées
Selon le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Gaston Musemena, la rentrée scolaire concerne également les zones touchées par l’épidémie Ebola.
RFI