Le Forum 2017 de coopération des médias « La Ceinture et la Route » (One Belt, One Road) s’ouvre aujourd’hui à Dunhuang dans la province du Gansu en Chine. Les participants se pencheront sur entre autres l’impact d’une « Ceinture, une Route » sur l’économie mondiale.
Le Forum 2017 de la coopération des médias autour de l’initiative chinoise : « La Ceinture et la Route » s’ouvre ce matin à Dunhuang, en Chine. Il regroupe plusieurs dirigeants de nombreux médias à travers le monde, des décideurs politiques chinois de haut niveau, des ambassadeurs, des groupes de réflexion ainsi que des universitaires et chefs d’entreprise.
Organisé par le Quotidien du Peuple, (le plus grand journal chinois), l’événement se tient sur le thème : « La perspective d’une nouvelle coopération: vers une communauté de destin ». Aussi, la rencontre de trois jours va aborder les sujets comme la coopération gagnant-gagnant des médias et l’impact d’une « Ceinture, une Route » sur l’économie mondiale.
Lancée en 2013 par le président chinois, Xi Jinping, l’initiative « la Ceinture et la Route », depuis 4 ans est devenue un réseau transnational reliant l’Asie à l’Europe et à l’Afrique, promouvant le développement commun parmi tous les pays impliqués.
Plus de 100 pays et organisations internationales le soutiennent, dont au moins 40 ont signé des accords avec la Chine.
Selon les donnés du ministère chinois du Commerce, entre 2014 et 2016, la Chine a investi plus de 50 milliards de dollars dans les pays concernés. Un grand nombre de projets ont progressé dans le cadre de l’initiative. Des points ont été reliés pour former une grande image. Cinquante-six zones de coopération économique et commerciale ont été établies par les entreprises chinoises dans les pays impliqués dans « la Ceinture et la Route », générant près de 1,1 milliard de dollars de recettes fiscales et créant 180.000 emplois locaux.
Alors que l’économie mondiale est confrontée à une faible croissance et à une demande en berne dans un contexte de fluctuations financières omniprésentes, l’initiative « la Ceinture et la Route », qui vise la croissance et le rééquilibrage de l’économie mondiale, est une solution souhaitable, estime des spécialistes des questions économiques.
D’or et déjà, l’initiative chinoise se conjugue aux stratégies de développement de différents pays, tels que l’Australie, le Cambodge, le Kazakhstan, la Pologne, la Turquie et le Vietnam. Des chemins de fer, des ports, des oléoducs et d’autres infrastructures ont été construits. Des échanges culturels, éducatifs, touristiques et archéologiques sont en cours.
L’initiative est bien appréciée à travers le monde notamment du côté de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Son impact sur les pays africains a été annoncé dans le rapport de la CNUCED publié le 14 septembre 2017.
La CNUCED juge que « l’économie mondiale reprend certes progressivement des couleurs, mais ne décolle pas ». Selon les économistes de l’institution onusienne, « il est désormais nécessaire de définir une politique ambitieuse et alternative pour construire des économies plus ouvertes et plus attentionnées, notamment en faveur des pays en voie de développement ». En ce sens, l’organisation plaide pour l’utilisation de la finance pour soutenir la création d’emplois et l’investissement dans les infrastructures qui seront la clé de ce changement profond. Et l’initiative chinoise « One Belt, One Road » est plus « plus ambitieuse ». Pour la CNUCED, si celle-ci est mise en œuvre comme prévu, les investissements impliqués seront importants, puisqu’ils pourraient atteindre près de 900 milliards de dollars.
Le moins que l’on puisse dire est que la rencontre de Dunhuang sera l’occasion pour la Chine de dire au reste du monde qu’elle conduira à bon port son initiative.
Amadou Sidibé
(envoyé spécial à Dunhuang, Chine)
Source: lesechos
