Le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, a visité les 16 et 17 septembre 2018 la Zone Office du Niger dirigée par Dr Mamadou M’Baré Coulibaly pour se rendre compte de l’état de la campagne agricole 2017-2018. Au cours de la visite, le ministre se dit satisfaisant avec l’état des cultures.
Une forte délégation conduite par le ministre de l’Agriculture, les responsables administratifs et politiques de la région et de l’Office du Niger Dirigé par Dr Mamadou M’Baré Coulibaly ont pendant deux jours visité les zones de Ké-Macina, Kolongo et Béwani pour s’imprégner de l’état des cultures du géant de l’économie nationale.
Zone de Macina, accueilli Théophile Fadjigui Coulibaly, préfet du cercle de Macina, le maire et les responsables de la zone et une visite de courtoisie chez Bouya Traoré, chef du village de Macina.
Se rendre compte de l’état de la culture dans le Macina malgré l’insécurité au centre, les activités de l’office du Niger sont en plein œuvre dans la zone. Avec ses 46 villages, la zone de production de Ké-Macina couvre trois casiers repartis entre 7 unités de vulgarisation et 4 cercles d’animation. La superficie prévue dans le contrat-plan 2014-2018 est de 16 127 ha pour une production. La superficie totale réalisée dans les casiers et hors casier est de 10 188 ha soit un taux de réalisation de 82,81 %. Ici, la rizipisculture est mené par deux producteurs pour une superficie d’un demi-hectare dans la zone le Macina. Les espèces de poissons mises en eaux sont 2000 Tilapias Nilotica et 500 Claris. Pour se rendre compte de l’état de la méthode, la délégation s’est rendue dans la parcelle de démonstration de rizipsciculture chez Bassékou Minta sur une superficie de 0,25 ha à Korona dans le K7. Selon le producteur, la méthode a un double avantage à savoir la production du riz et des poissons. « Grace a l’appui, au suivi et conseils des techniciens de l’office, les poissons et le riz se comportent normalement », a dit Bassékou Minta. Satisfait de l’état de la culture, le ministre a encouragé le producteur pour son courage dans ce travail.
La délégation s’est ensuite rendue successivement à Kokry Colon dans la parcelle de rotation Gombo/riz chez Bakary Traoré sur 1,25 ha et à Kankan, dans la parcelle de démonstration de l’utilisation de la fourrure organique Melfert en comparaison avec la pratique paysanne chez Drissa Diarra sur 1,25 ha.
Cap sur le régulateur R1 du CK dans la zone de Kolongo. Les responsables de la zone ont expliqué le système de régulation de la zone à la délégation avant de ce rendre dans certaines parcelles. Dans la zone de Kolongo, les plants de stade épiaison-floraison présentent un bon aspect végétatif. Au total 10 962, 93 ha ont été mis en valeur en casier.
Premier périmètre rizicole, créée en 1947, en cette saison les opérations culturales se sont correctement déroulées.
Les visites à Léllégré, dans les paquets techniques chez Soumana Keïta avec la SRI, le semoir Philippin, repiqueuses manuelle et semi-motorisée, à Oula, la parcelle d’El Hadj Kassim Ouégraogo dans sa production et l’utilisation de fourrure organique et vue d’ensemble du casier de Boky Wérè et celle de Mady Ouédraogo avec respect du calendrier agricole ont été les temps forts du périple de Kolongo. Avec la variété Kogoni, les trois exploitants agricoles attendent cette année chacun un rendement de 8t/ha pour une production respective de 42, 320 t, 32,400 t et 24, 400 t.
La visite de la journée a pris fin par une rencontre d’échange avec les exploitants agricoles et les encadreurs de Ké-Macina et Kolongo.
La deuxième journée de la visite du ministre a été marquée entre autres par la visite du barrage de Markala suivi des visites de parcelles dans la zone de Béwani.
Les objectifs de superficies sont de 27 662 ha repartis entre les 62 villages de la zone. Avec un taux de réalisation de 66 % et une production attendue de 196 204 t, dans la zone de Béwani comme les autres zones, la satisfaction est de mise sur l’état d’avancement des cultures.
A Hèrèmakono, Nango Dembélé et Mamadou M’Baré Coulibaly avec leur forte délégation ont visité la parcelle de production de semence de riz Kogoni chez Madou Traoré. Membre des associations productrices de semences, Madou Traoré exploite 2 ha de riz Kogoni sur les 56 ha de Kogoni exploités par l’organisation paysanne. Après un aperçu général sur physionomie de la campagne à Fing, la délégation a visité des parcelles de démonstration de l’utilisation du semoir fabriqué par la Société coopérative des forgerons à l’Office du Niger (Socafon). La coopérative conduit un test d’introduction d’un semoir de riz dans les zones de Niono, N’Débougou, Molodo, Kouroumari et Béwani.
A Béwani, le test est conduit au niveau du village de Chobougou chez Mamoutou Fané sur une superficie de 3 ha. Au cours de la visite, le producteur a fait état sur les besoins en matière de semences. Selon lui, les semences sont disponibles, mais la qualité fait défaut.
Pour cette année, le producteur croit produire sur ses 4 ha plus de 500 sacs de riz paddy. Ici le ministre et Mamadou M’Baré Coulibaly ont rassuré les producteurs par rapport à la qualité des semences qui sera désormais une priorité des services techniques du ministère de l’Agriculture et de l’Office du Niger. La parcelle ayant abrité le lancement de la campagne agricole de l’Office du Niger le 15 mai dernier et celle repiquée par la repiqueuse manuelle offerte aux femmes par le président de la république ont mis fin à cette visite de deux jours dans la zone Office du Niger dirigée à près de deux ans par Dr Mamadou M’Baré Coulibaly.
Le ministre n’a pas manqué d’apprécié les efforts de l’Office et salué son directeur et l’encadrement. « Cette visite m’as permis de touché du doigt certains problématiques auxquelles les paysans font face. Les problèmes de sécurité dont la solution dans le cadre d’un traitement global au niveau du gouvernement et aussi d’eau lié à la gestion. L’office a fait des travaux pour curer les caniveaux et évité des bouchons. Les producteurs ont reconnu cet effort de l’Office. Et aussi, l’état végétatif est satisfaisant avec taux de réalisation entre 88 % et 100% des objectifs de réalisation en termes de surfaces cultivées. Et nous avons constaté que certains sont entrain de récolter, d’autres suivent le cours de la saison. Nous attendons la fin de la saison pour voir si l’objectifs de production est atteint ou pas. Les progrès réalisés dans l’aménagement par l’office contribuent à l’atteinte des objectifs fixés. Ce qui est un signe d’espoir pour le pays tout entier », a-t-il dit. A travers cette démarche, l’Office du Niger entend atteindre l’objectif du contrat-plan 2014- 2018 signé entre l’état, les exploitants agricoles et l’Office.
Abou Kamara
(envoyé spécial à l’Office du Niger)
Source: lesechos