Dans le communiqué du conseil des ministres qui a précédé celui de mercredi dernier, il a été question de l’abrogation du décret de nomination d’Abdoulaye Diané, précédemment Consul général de l’ambassade du Mali à Paris.

Cette abrogation de son décret avait été précédée depuis des lustres par une lettre de démission, dont copie nous avait été adressé, ce qui, à notre avis, expliquerait donc cela. Quoi, s’interrogeait le malien lambda, non pas de l’abrogation de son décret, mais de la démission pure et simple de l’intéressé. L’étonnant questionnement est légitime et fort surprenant dans un pays où, la démission d’un cadre malien d’un poste aussi stratégique et semblerait –il fort juteux, n’est pas courant. Et du coup, la question du pourquoi, d’un tel geste. Pourquoi a – t –il abandonné son acquis à Paris, à la tête du consulat au profit d’un poste de conseiller qui n’était pas du tout évident. Seul Abdoulaye Diané, lui seul, savait ce qu’il faisait en rentrant à Bamako en temps que sa lettre de démission.

Le Fonds japonais destiné à la Commune V ?

A en croire notre source, le diplomate malien était bien au courant du dossier des fonds japonais qui s’élèveraient à 7 milliards de nos francs et mis à la disposition de la Commune dont lui Abdoulaye Diané est désormais le premier adjoint. Entre servir son pays à Paris, à la tête du Consulat, un poste que personne ici au Mali ne cracherait dessus, et la même chose ici à Bamako, dans une des mairies du District, non pas au poste de Maire mais, de son adjoint, Abdoulaye Diané a fait un choix très sérieusement calculé. Serait- il si sérieusement intéressé par la gestion des affaires de la municipalité ou venir tout simplement à la rencontre des 7 milliards du fond japonais ? En tout cas, tous les regards sont désormais braqués à la fois sur la mairie de la CV et la personne de son conseiller, adjoint direct du maire.

Sory de Motti