« La situation des droits de l’homme et humanitaire s’est détériorée à tel point qu’il faut un sursaut national ». C’est du moins ce qu’affirme l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali Alioune Tine. Selon lui, il est extrêmement urgent que l’opposition et le pouvoir s’asseyent et diagnostiquent ensemble pour sauver le Mali et la sous région. Alioune Tine, se dit « surpris et dépassé » par l’ampleur de la dégradation de la situation sécuritaire au nord et au centre du pays.
L’expert indépendant estime que la situation de droit de l’homme est devenue plus complexe avec la dégradation sécuritaire et humanitaire. Selon lui, des zones épargnées jusqu’ici ont été affectées et aggravent du coup l’impunité.
« La pire des choses c’est qu’aujourd’hui il y a des discours de haine, des actes de haine, des assassinats ciblés, des crimes de toute nature, destruction des biens, incendies, enlèvements, viols », déplore l’expert indépendant. Avant d’ajouter que « la situation s’est dégradée au Mali, et il y a de très fortes attentes de la part des populations qui veulent des réponses immédiates par rapport à cette situation ».
Ainsi, face à cette dégradation de la situation des droits de l’homme au Mali, l’expert indépendant recommande « une réponse urgente et immédiate de l’État ». Selon Alioune Tine « il faut réagir très rapidement et il faut réagir ensemble. C’est à dire il faut faire société, il faut faire peuple par rapport à ce défis. Il faut faire lien par rapport à ce défis c’est extrêmement important ». Et Alioune Tine de poursuivre « quand les gens ont des liens très forts par rapport à la menace, par rapport aux défis sécuritaires et par rapport à la menace de disparition même de l’Etat du Mali, il faut dire les choses telles qu’elles sont ».
Selon Alioune Tine « sur la situation des droits de l’homme au Mali, les réponses de l’État ne sont pas suffisantes, dans les domaines sécuritaire, politique et du retour de la paix. Pour lui « des efforts doivent être accentués dans ce sens ». L’expert indépendant va plus loin et appelle à « un sursaut national pour que les maliens ensemble fassent face à la situation actuelle qui est une situation de menace extrêmement grave ». Il estime que « cette concertation nationale est une urgence pour la sécurité et la survie même du Mali ». Mieux, affirme Alioune Tine, « il s’agit de sauver le pays et la sous région ».
Pendant ce temps, les déplacés du centre qui ont trouvé refuge à Bamako dénoncent leurs conditions de vie devenues « désastreuses » selon eux. Un enfant est d’ailleurs décédé de suite de malnutrition et un autre hospitalisé. Signalons qu’en refusant les 50 millions du gouvernement la semaine dernière, l’imam Mouhamoud Dicko lui avait demandé de donner cet argent aux réfugiés et déplacés qui sont dans des difficultés.
Hamma Diallo un déplacé du centre à Faladié nous décrit leur condition de vie
