Au lendemain du 2e tour des législatives, le candidat Oumar Mariko non moins le président du parti Sadi a tenu un point de presse à Kolondiéba. Pour lui, il n’y pas eu d’élection, mais l’achat des consciences et le tripatouillage des suffrages. Une stratégie dénoncée par le candidat qui n’avait que pour objectif de le museler. Mais ce qui est sûr, au sein de l’Assemblée nationale ou pas, Oumar Mariko affirme que rien n’empêchera de décrier les mauvaises gouvernances du pouvoir.
La liste Sadi conduite par Oumar Mariko a été battue au second tour des législatives par l’Alliance RPM-Adema. Une défaite pour le parti Sadi qui régnait sans partage dans cette commune. Au lendemain de ces élections, le candidat a rencontré ses militants sur le processus. Oumar Mariko, candidat à sa propre succession, reconnaît sa défaite après deux mandats à l’Assemblée nationale au compte de cette circonscription.
Toutefois, il a dénoncé le tripatouillage des suffrages, l’achat des consciences par ses adversaires politiques (RPM-URD). Donc, il affirme ne pas battu légalement. Ce sont les moyens matériels de ses adversaires qui ont créé la différence.
« Au parti Sadi, on a du respect pour le suffrage de la population de Kolondiéba. Donc, pour leur voix ne sont pas à acheter contrairement à ce que les partis RPM et URD ont fait. Les suffrages doivent être mérités. Ils ne sont pas à acheter. Ce qui s’est passé est une insulte pour la population de Kolondiéba. Après avoir vendu leur voix, vers qui ils vont demander de compte pour le développement de la commune», a indiqué le candidat Oumar Mariko. Ces députés de Kolondiéba sont des élus issus de la fraude, de la corruption, de l’achat de conscience. Donc, pour lui, il n’y a pas eu d’élection à Kolondièba.
Pour Oumar Mariko, il n’est pas surpris parce que tout est planifié depuis très longtemps pour l’empêcher de briguer un autre mandat à l’Assemblée nationale. Ainsi, cette action est l’une des stratégies du pouvoir afin de le museler parce que sa position très hostile au régime. « Je suis contre le projet de révision de la Constitution. Je suis également opposé à la création du Senat. Ils ne veulent pas qu’on soit à l’Assemblée nationale pour s’opposer et dénoncer leur mauvaise gouvernance », a soutenu M. Mariko.
Cependant, il affirme que rien ne l’empêchera de se prononcer sur des faits d’intérêt national et de décrier les mensonges d’Etat contre le peuple. Pour Oumar Mariko, au sein de l’Assemblée ou pas, il restera le défenseur des plus démunis, des opprimés du système.
Occasion également pour le candidat Oumar Mariko d’affirmer d’être fier de son passage à l’Assemblée nationale après plusieurs mandats. Il a indiqué que son combat a été toujours de servir la cause nationale, l’intérêt des opprimés.
Par ailleurs, le parti Sadi n’exclut pas de faire des recours auprès de la Cour constitutionnelle contre les malversations des suffrages.
Par Sikou BAH
INFO-MATIN