Longtemps opposé à l’initiative présidentielle de rédaction d’une nouvelle Constitution, le regroupement politique Action Républicaine pour le Progrès (ARP), membre du Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel, à la majorité de ses membres, invite ses militants et sympathisants à voter le Oui, lors des prochaines consultations référendaires. Pour eux, cette convocation amorce le processus du retour vers l’ordre constitutionnel. L’information a été donnée, ce lundi 5 juin 2023, à la faveur d’une conférence de presse animée par le président de l’ARP, le Dr Modibo SOUMARE, au siège sis au Quartier du fleuve.
Pour la circonstance, le conférencier avait à ses côtés plusieurs autres cadres de l’ARP dont Souleymane DIALLO ; Harouna KONE, Moussa Bazié KONE, etc.
D’entrée de jeu, le Dr Modibo SOUMARE, président de l’AFD, a souligné qu’à l’unanimité, les présidents des organisations membres du regroupement Action Républicaine pour le Progrès-ARP se réjouissent de la convocation du collège pour la tenue du référendum constitutionnel à la date du 18 juin 2023.
Evoquant les raisons de cette décision, le Dr SOUMARÉ a expliqué que cette convocation du collège électoral amorce le processus du retour vers l’ordre constitutionnel. Car, dit-il, la tenue du référendum est un élément du chronogramme qui a été accepté par le Mali et la CEDEAO afin de terminer la transition dans les délais.
Ainsi, informe-t-il que lors de la dernière réunion de l’ARP, les organisations membres étaient partagées entre le oui et le non et à la fin, la majorité a penché pour le oui.
D’où la décision de soutenir et d’accompagner ce processus de référendum qui constitue une étape vers un retour à l’ordre constitutionnel.
Toutefois, les partisans du Non ont fait communiquer au directoire de l’ARP les raisons de leur refus. Au nombre de ces partis, des indiscrétions nous citent notamment l’UDD dont le Président Tièman Hubert COULIBALY pourrait bientôt s’exprimer pour donner sa position.
De son avis, la convocation du collège pour le référendum constitue une victoire du Cadre et de l’ARP.
«Tous les présidents ont salué la convocation du Collège pour le vote référendaire parce que ça déclenche le processus de retour à l’Ordre constitutionnel», a-t-il été clair.
«Le cadre n’a jamais été contre le projet de nouvelle Constitution, le cadre était contre le fait que le chronogramme n’avait pas été convoqué dans le délai», a-t-il justifié.
En participant à la commission de finalisation du projet de nouvelle constitution au mois de mars dernier, les représentants du Cadre, a fait savoir le Dr SOUMARE, avaient à cœur de peser de leur poids sur les décisions de ladite commission afin de changer certaines dispositions qui étaient présentes dans l’avant-projet de constitution, telles que la question de la bi-nationalité ; la référence faite à la lutte du M5, etc.
Même si tout n’a pas été pris en compte, l’ARP et le Cadre restent convaincus que cette nouvelle Constitution, une fois adoptée, pourra faire l’objet de révision.
«Demain si on a le pouvoir nous allons réviser la disposition relative à la bi-nationalité. Nous estimons que le candidat a le droit d’avoir une double nationalité et doit renoncer à cette deuxième nationalité une fois élu, mais pas avant», a-t-il précisé.
«C’est notre intime conviction qu’on n’a pas à demander à un malien de l’extérieur de renoncer à sa nationalité pour être candidat», a-t-il détaillé.
Abordant la question de son président, l’ancien ministre Tiéman Hubert COULIBALY, toujours en dehors du pays, le vice-président Modibo SOUMARE a affirmé l’ARP va mettre l’inclusivité des candidatures au cœur lors des prochaines élections.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin