Après la mise en place du conseil national de la transition, les Maliens s’attendaient à ce que le mouvement du 5 juin –rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) fasse une déclaration. Hier, mardi 22 décembre 2020, le comité stratégique du M5-RFP a décidé de sortir de son silence.
Le porte- parole du M5-RFP, Dr Choguel Kokalla MAIGA a confié que « Depuis un certain temps le mouvement du 5 juin –rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) avait fait un repli stratégique d’une sorte de moratoire que nous avons mis sur nos activités publiques. Ce temps a été mis à profit en réalité pour réfléchir pour déterminer notre stratégie pour les semaines et les mois à venir pour que la voie du changement pour lequel les maliens se sont sacrifiés ne soit jamais abandonnée. Nous avons décidé de rendre public aujourd’hui le fruit du travail de réflexion que nous avons fait depuis quelque semaine ».
Il a expliqué que le processus de transition qui a été mis en place, avait été dit par les membres du CNSP qu’ils viennent pour organiser une transition politique civile. Qu’ils sont venus parachevés la lutte du peuple malien portée par le M5-RFP. En réalité vous l’aurez constaté, nous sommes aujourd’hui dans un régime militaire déguisé. La vérité c’est que nous avons une oligarchie militaire qui au mépris de la volonté de notre peuple a décidé de concentrer entre ses mains la totalité et la réalité du pouvoir politique. Les forces vives, les partis politiques, les syndicats ont tous été mis en à l’écart. Les forces significatives de la société civile, ni les promesses, ni les engagements, ni la parole donnée, ni la constitution, ni la charte issue d’un véritable bricolage, ni les décrets pris par les autorités de ;la transition notamment le Président de la transition concernent la mise en place du CNT n’a été respecté. Le résultat aujourd’hui c’est que l’espoir suscité par la lutte héroïque du peuple malien portée par le M5-RFP s’est transformé en déception sinon en désespoir. La confiance entre les forces du changement s’est transformée en méfiance.
Il déclare que « Aujourd’hui, nous avons un chronogramme d’activités que nous allons mener de grandes rencontres prévues avec le président et les organisations non gouvernementales. Nous avons des assemblées générales prévues dans les communes et dans les administrations. Nous avons des meetings prévus à Bamako et dans les capitales régionales. »
« C’est que actuellement nous constatons que ceux qui ont la relecture du pouvoir ont pris en otage les institutions, ne respectent pas la parole donnée, ne respectent pas les engagements, ne respectent pas la constitution, ne respectent pas le chef de la transition, ne respectent même pas le degré qu’ils ont pris. Nous avons dit qu’à ce rythme, nous n’avons aucune garantie pour aller en élection… Ils veulent manipuler les maliens et s’installer au pouvoir. C’est ce dont on ne veut pas »a-t-il signalé.
Source : Le Soir De Bamako