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Dr Choguel Kokalla Maiga à l’occasion du deuxième anniversaire du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques: ma vérité

»M5-RFP doit être fier des résultats obtenus » Une année après la rectification de la transition le 24 mai 2021 qui a vu les auteurs du coup d’État du 18 août 2020 se réconcilier avec le M5-RFP, les responsables du Mouvement de contestation, à l’origine de la chute du régime du président défunt IBK, ont célébré ce dimanche 5 juin 2022, le deuxième anniversaire de ce rassemblement historique. C’était à travers un meeting tenu au Centre international des conférences de Bamako (CICB). Présent lors de ce rassemblement, le Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, en sa qualité de Président du Comité stratégique du M5-RFP, a tenu discours rassembleur et mobilisateur.

 

Dans son intervention, le Dr Choguel MAIGA, a estimé que personne, de bonne foi, ne peut nier la montée en puissance de l’armée, la restauration de l’honneur et de fierté du Malien, le début de la lutte véritable contre la corruption, la volonté de réforme du Gouvernement qui a organisé les Assises nationales de la refondation (ANR). AUjourd’hui, grâce à la rectification de la transition les Maliens ont retrouvé le sentiment de fierté.

Revenant sur l’échec des négociations entre le Mali et la CEDEAO lors dernier sommet tenu à la veille à Accra, le 4 juin, le Premier ministre a révélé qu’on était à deux doigts de conclure un accord, mais qu’un grain de sable est venu perturber la machine. Après ce énième échec, il a invité les Maliens à la patience.

S’agissant de la suite de la Transition, il a témoigné  que pendant deux ans, depuis le début de la Transition, notre pays vit entièrement de ses propres ressources internes. Pour ce faire, il a invité le Peuple l’union sacrée.

Reconnaissant la crise qui traverse le M5-RFP, Choguel Maïga a tendu la main tous ses camarades et à toutes les forces du changement. Au nom de la minceur de ce qui les oppose rapport à l’immensité de ce qui les a réuni dans le combat du M5, le président du comité stratégique appelle à l’unité de la famille et à la jonction des forces du changement. «Quel que soit ce qui nous a opposé avant le 18 août, nous sommes tous des Maliens, qu’on se retrouve pour sauver l’essentiel», a-t-il plaidé.

Nous vous proposons l’intégralité de l’intervention de Choguel K. MAIGA lors de ce deuxième anniversaire du M5-RFP.

l’occasion de l’an 2 du M5-RFP, je voudrais saluer tous ceux qui étaient là, à la place de l’indépendance, le 5 juin 2021.

Certains ne sont plus parmi nous aujourd’hui, ils ne sont plus en vie. D’autres ne sont pas là à cause des divergences que je considère secondaires par rapport à l’objectif stratégique que nous nous sommes fixés de changer notre pays. Je ne perds pas espoir qu’un moment viendra, je le souhaite, pas lointain, où nous allons nous retrouver. Comme hier où des hommes politiques, des organisations de divers bords politiques, idéologies, de parcours parfois contradictoires, sinon antagonistes, se sont retrouvés pour sauver le Mali. J’espère que dans un proche avenir, les Maliennes et des Maliens, de tous bords, se retrouveront encore pour renforcer et accélérer la cadence du changement et de la refondation.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Je voudrais vous saluer de la part des militants de Bougouni. Je viens d’arriver de Bougouni pour être directement ici.

Une activité du Gouvernement m’y a conduit, et certains se sont plaint, je préfère le dire au Comité stratégique, que vous aurez pu célébrer cet anniversaire à Bougouni ou dans toute autre ville de l’intérieur. Donc, en tenez compte pour la prochaine fois.

Je voudrais saluer la mémoire de toutes les victimes de la crise multidimensionnelle que notre pays vit. Prier à leur mémoire, prier à la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour que la lutte du M5 aboutisse.

Je voudrais saluer de façon particulière les officiers patriotes qui, au nom des forces armées de sécurité, ont arrêté la marche vers le chaos qui s’avançait si le changement n’intervenait pas.

Ils l’ont fait au nom de toutes les forces armées de sécurité. Comme tout processus politique, c’est comme un enfant, il y a eu une crise de croissance, des incompréhensions, au départ.

Et à la base de ces incompréhensions, peut-être le M5, ou certains responsables du M5 ont aussi joué.

Mais tout compte fait, à partir du 24 mai en 2021, le jour de la rectification, je pense que les forces armées de sécurité se sont définitivement réconciliées avec le Peuple Malien.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Au départ, il est important de rappeler à chaque instant, parce que c’est le critère de vérité, en ce qui concerne le M5, qu’est-ce qui a motivé le soulèvement ?

Le point de départ, c’est la crise électorale.

Les Maliens ont dit : «faisons en sorte qu’on minimise les nids de contestation des élections à l’avenir ».

Conclusion : un organe unique indépendant pour tenir les élections.

Mais ça, c’était l’étincelle. Mais le fond, c’était quoi ? C’était le désespoir. C’était des milliers de personnes qui mouraient.

Je disais, donc, l’espoir que les Maliens avaient, de jour en jour, quant au recouvrement de l’intégrité du territoire national ; quant à l’arrêt des violences. Donc, amélioration de la sécurité : deuxième revendication majeure.

La troisième, c’est les réformes politiques et institutionnelles reportées depuis 20 ans.

La quatrième, c’est la lutte implacable contre la corruption et l’impunité.

Mais cela se faisait aussi sur fond d’un désespoir sur une bonne partie des Maliens.

Il s’agissait de l’enlèvement de notre regretté frère Soumaila CISSE.

Vous vous rappelez, dans les manifestations du M5, ça faisait partie des revendications.

Quand on fait le bilan aujourd’hui, notre frère a été rappelé à Dieu. Ça, ce n’est pas la faute de la Transition.

Mais avant, les officiers qui ont parachevé la lutte du Peuple ont pris leurs responsabilités. Ils ont payé le prix fort pour libérer, ou pour faire libérer Soumaila CISSE.

C’était une dette, en quelque sorte, qu’ils avaient, vis-à-vis du Peuple Malien.

C’est la première action qui nous avait convaincus que les incompréhensions de départ se résoudront, tôt ou tard.

Effectivement le 24 mai, nous nous sommes retrouvés.

Et comme le dirait l’autre, on a joué carte sur table pour redéfinir les fondamentaux, les bases sur lesquelles la Transition devait repartir

Revenir aux fondamentaux sur la base desquels le Peuple s’était levé.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Personne de mauvaise de bonne foi ne peut nier aujourd’hui que, du point de vue de la sécurité, la situation ne s’est pas nettement améliorée.

Personne de bonne foi ne peut dire que la lutte contre la corruption et l’impunité a été laissée à côté.

Personne de bonne foi ne peut nier la volonté de réforme.

Les Assises nationales de la refondation (ANR) se sont tenues.

Au Conseil des ministres du mercredi passé, le Gouvernement a adopté le plan stratégique de la refondation sur dix ans, son plan d’action sur cinq ans et son plan opérationnel à court terme sur 24 mois. Personne ne peut nier cela.

Donc, quand vous prenez les objectifs de départ, tout n’est pas rose.

Mais, quand vous prenez le contexte international dans lequel la rectification a travaillé depuis un an, il y a des actes fondateurs, des axes stratégiques, de la restauration de la dignité du Mali, de l’indépendance de décision de notre Etat, de sa souveraineté, qu’on ne peut pas avoir sans une véritable lutte. Ça n’a pas de prix.

Personne de bonne foi ne peut le nier aujourd’hui.

Personne ne peut nier que les Maliens ont retrouvé le sentiment de fierté.

De la risée du monde, il y a quelques années, certains se moquaient de notre armée, aujourd’hui, tout le monde, il ne se trouve pas une personne de bonne foi au Mali qui ne parle pas de la montée en puissance de l’armée.

Donc, au total, si vous prenez les objectifs de départ et ce qui a été engagé en un an, je pense que les militantes et les militants du M5 doivent être fiers des résultats obtenus.

Mais cela ne pouvait pas se faire avec les M5 seul.

Le M5 a eu un partenaire fiable.

Ceux qui ont agi, ont parlé, ont décidé, au nom des forces armées et de sécurité, je veux dire, le Président de la Transition et ses compagnons.

Le M5 ne peut réussir seul sans l’accompagnement du Conseil national de Transition avec à sa tête, l’honorable colonel Malick DIAW. Il faut rendre à César ce qui est à César.

Sans l’accompagnement du Conseil national de Transition, notre tâche aurait été impossible.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Je comprends, souvent dans les débats politiques au Mali, souvent les contradictions se transforment en antagonismes.

Or, la politique ne peut pas aller, la vie ne peut pas aller sans contradiction.

Récemment, le fait que le CNT exerçait sa mission légale de contrôle de l’action gouvernementale, en demandant au Premier ministre de venir expliquer qu’est-ce qu’il a fait du mandat qui lui a été donné, certains l’ont interprété comme une bagarre au niveau des institutions. Nous ne l’avons pas perçu comme ça. Au contraire, ça donnait l’occasion au Gouvernement de s’expliquer et au Conseil national de Transition de jouer son rôle.

Certains reviennent souvent sur ce qui nous avait opposés au départ. Je pense que les choses ont été très claires. Nous sommes des hommes d’honneur et nos partenaires aussi sont des hommes d’honneur.

Le jour où nous nous retrouvions pour retracer la trajectoire de la transition, c’était entendu que les malentendus au niveau du CNT, nous le mettons à côté, et mettons le Mali au-dessus de nos prétentions personnelles. Et que le processus politique lui-même, s’il se conduit comme nous voulons, résoudra le problème.

Aujourd’hui, le Président de la Transition a décidé, au sortir des Assises nationales de la refondation, d’élargir le Conseil national de Transition aux autres forces vives de la Nation.

Je pense que le M5-RFP sera présent (CNT, à partir de ce moment), je pense que le malentendu est soldé définitivement.

Donc, ça peut servir dans le débat politique comme j’entends certains le faire souvent.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Aujourd’hui, je reviens sur ce que je vous ai dit il y a un an à la Place de l’Indépendance le 4 juin 2021.

J’avais dit, ces jours, qu’il faut que nous nous attendions à rencontrer de puissants vents contraires, des cercles de feu dans lesquels nous allons rentrer. Des tempêtes de sable qui vont nous boucher l’horizon.

Est-ce que ça ne s’est pas passé ainsi ? Mais pourquoi on a tenu ?

On a tenu grâce à ceux sur quoi les principales forces du changement se sont entendues dès le départ. Une Transition inclusive.

Vous vous souvenez, je disais, on ne doit laisser aucun malien au bord de la route. Personne ne doit tomber.

Ceux qui vont trébucher, ceux qui vont tomber, ceux qui vont être brûlés, nous devons nous tenir par la main pour aller vers un rivage heureux pour notre Peuple.

Aujourd’hui, plus qu’hier, nous devons être en position d’appeler à l’union sacrée.

C’est la conviction du M5 dès le départ, c’est aussi les orientations données par le Président de la Transition. Une transition inclusive.Beaucoup de débats ont traîné souvent parce qu’on cherchait l’inclusion.

À la date d’aujourd’hui, on le cherche. Depuis plusieurs mois, la loi électorale est sur la table du Conseil national de Transition.

Mais, le CNT est en train de chercher obstinément l’inclusion.

Le Gouvernement l’a cherché, quand il n’a pas pu rallier certaines forces, le Président de la Transition, lui-même, est descendu dans l’arène pour rencontrer les forces politiques sociales.

(Il y a) Ceux qui n’ont pas accepté, on a continué. (Mais) Aujourd’hui, le CNT les appelle dans les écoutes.

Donc, les deux pieds sur lesquels la Tradition marche, le Gouvernement de transition et le Conseil national de Transition sont en train de faire, chacun dans son domaine, le travail pour l’union sacrée des Maliens.

Parce que, c’est avec ça que nous pourrons face à l’adversité.

C’est avec ça que nous pouvons apporter le soutien dont nos forces armées ont besoin. Et le 14 janvier 2022, notre Peuple a montré de quoi il est capable.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Je voudrais, à l’occasion du sixième anniversaire du M5-RFP, lancer un appel à toutes les forces politiques et sociales, quel que soit ce qui nous a opposé avant le 18 août, nous sommes tous des Maliens, qu’on se retrouve pour sauver l’essentiel.

A pratiquer dès maintenant, je pense, que personne ne discute plus sur le fait que la Transition ne peut plus être ramenée seulement aux élections.

Il faut faire les réformes ; il faut que l’armée sécurise le pays ; il faut que la lutte contre la corruption et l’impunité atteigne un point de non-retour.

A partir de ce moment, pas grand-chose ne nous divise plus, sauf les problèmes personnels. Ça, nous devons mettre le Mali au-dessus de ça (problèmes personnels).

Je voudrais saisir cette occasion pour saluer la Société civile malienne. Cette Transition n’aurait pas réussi, les reformes n’auraient pas réussies, si la Société civile, dans toutes ses composantes, n’avait pas décidé de soutenir la Transition.

Je voudrais vous saluer, les syndicats, parce que beaucoup de choses ont été faites, et d’autres choses seront en cours encore si les syndicats entraient en conflit avec le Gouvernement. Le Gouvernement a fait tout ce qu’il peut, il va continuer à le faire.

On n’a jamais vu un pays en guerre, (pendant la guerre, on diminue les salaires). Au Mali, c’est pendant que nous sommes en guerre que le Gouvernement a consenti plus de 220 milliards de francs pour améliorer les conditions de vie des travailleurs.Vous savez, dès qu’il attend quelque chose, l’homme vit d’espoir.

Donc, ce qui est acquis, c’est normal que les syndicats se battent toujours pour un mieux-être. Ça, c’est la nature du syndicat. Certains voudraient transformer en une opposition, un antagonisme entre les syndicats et le Gouvernement. Les syndicats, dans leur grande majorité, n’ont pas joué ce jeu.

Vous souviendrez, lorsque l’embargo a été déclaré pour déstabiliser les institutions de notre pays, tous les syndicats ont dit, même ceux qui avaient des mots d’ordre de grève, ont tout suspendu.

Je voudrais saluer le monde syndical et lui demander de continuer à appuyer la Transition.

Parce que, c’est à la fin de cette Transition que nous pourrions redresser notre pays et l’ensemble des revendications de tout genre seront remises sur la table.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Car, ça fait deux ans, deux ans, que notre pays vit de ses propres ressources internes.

Beaucoup pensaient que ce n’était pas possible avant.

Ça fait deux ans que nous avons équipé notre armée plus que les 30 dernières années.

Ça fait depuis un an, depuis la grande offensive déclenchée le 28 décembre, que notre armée a détruit l’essentiel des sanctuaires des groupes terroristes.

Pourtant, c’est les mêmes hommes qu’on disait qu’ils fuyaient toujours, on disait qu’ils ne pouvaient rien faire. C’est les mêmes hommes, c’est de même pays. Qu’est ce qui a changé, c’est le leadership.

On a eu un chef suprême des armées qui a une claire conscience que le principal outil de l’exercice de la souveraineté de l’Etat, c’est les forces armées et de sécurité et qui sont mises au centre des préoccupations du Gouvernement.

Le fait qu’ils aient l’unanimité aujourd’hui autour ça, c’est déjà un atout.

Il y a beaucoup qui se moquaient de l’armée, il y a quelques années, les mêmes, aujourd’hui, quand ils prennent la parole, même quand ils sont contre la Transition, ils disent : « Oui, l’armée monte en puissance, mais ailleurs, ça ne va pas ».

Mais, ils oublient que le Gouvernement, c’est un tout. Le Premier ministre ne dirige pas un département, le Premier ministre coordonne le travail gouvernemental.

On prendrait le ministère de la Santé, on dirait les mêmes choses sur ce qui se passe en termes d’équipements.

On vient de parler de Mme le ministre de de l’Emploi et la Fonction publique, le ministre de l’Education, les femmes qui sont dans le Gouvernement, qui font honneur aux femmes maliennes.

Je les appelle les « amazones » du Gouvernement. Avec chacun des ministres, on ferait le même diagnostic.

Souvent, vous entendez les gens dire que l’armée monte en puissance, c’est bon, mais les autres secteurs, ça ne va pas. Ce n’est pas comme ça.

Quand nous avons économisé cent et quelques milliards, sur le train de vie de l’Etat, on vient de vous dire que les missions sont suspendues. Beaucoup de gaspillages qui se faisaient avant sont suspendus.

On a économisé 100 milliards F CFA sur lesquels, 50 milliards ont été affectés pour renforcer l’outil de défense. Plus tard, on a ajouté 20 milliards, soit 70 milliards sur les 100.

C’est une volonté politique. Parce que nous sommes conscients, le Président de la Transition, en tête, que aussi longtemps que nous n’aurons pas changé les rapports de forces militaires sur le terrain, aucune réforme n’est possible.

Donc, il y a des priorités.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

Je voudrais donc saluer le M5. Comme j’ai dit, il y a une crise de croissance. Tous les mouvements sont comme ça. C’est comme les organismes, comme les enfants.

A un moment donné, il y a des malentendus, il y a des bagarres. Je souhaite, c’est l’appel que je lance à tout le monde, tous ceux qui, pour une raison ou une autre, ont quitté le M5, sont fâchés, sont découragés, sont même déçus, il faut qu’on leur tende la main.

Il faut aller vers eux, parler avec eux. Je suis convaincu que ce qui nous divise est infiniment plus petit que ce qui nous a unis le 5 juin 2020.  Ça, c’est le travail que le Comité stratégique doit faire.

Aller vers les autres forces, parce qu’aujourd’hui, les Maliens ont dépassé l’organisation, c’est l’esprit M5 aujourd’hui.

Et cet esprit, tous les Maliens se le sont appropriés.

Donc, tous ceux qui sont d’accord, tous ceux qui sont d’accord avec l’investissement massif pour sécuriser le pays ; tous ceux qui sont d’accord pour faire les réformes politiques et institutionnelles ; tous ceux qui sont d’accord pour le ramener à son terme la lutte contre la corruption et l’impunité ; tous ceux qui sont d’accord pour qu’on organise des élections transparentes avec les outils légaux qu’on doit avoir ; tous ceux qui sont d’accord ; ceux-ci aujourd’hui, c’était les forces du changement.

Même ceux qui n’étaient pas au M5.

Nous devons ouvrir les portes largement pour que, dans un grand mouvement d’ensemble, notre Peuple (soit soulagé), lui qui, aujourd’hui, fait face à une certaine adversité.

Mesdames et messieurs les membres du Comité stratégique du M5-RFP ;

Maliennes et les Maliens de l’intérieur et de la diaspora ;

On avait prévu de faire tomber le Gouvernement en dix jours. Grâce à la capacité de négociation des discussions du Président, nous sommes presque arrivés à terme.

On était à deux doigts de conclure un accord. Un grain de sable est venu perturber la machine.

Certains ont pensé, qu’en réalité, après avoir cherché à punir notre Peuple, certains veulent l’humilier.

Mais, en fait, ils ne connaissent pas le Peuple malien.

Chaque fois qu’on a porté atteinte à son honneur, à sa dignité, il a retrouvé les ressources intérieures pour se relever.

Je pense que les Maliens doivent faire preuve de patience et faire confiance aux capacités de négociation du Président de la Transition, au respect qu’il a aujourd’hui au niveau du monde.

Malgré un certain narratif, nous devons le soutenir pour que ce ce qu’il arrive à conclure avec ses homologues, que le Peuple malien l’endosse et suit sa destinée sans hésitation pour restaurer l’honneur, la dignité, l’indépendance, la souveraineté, l’unité de notre Peuple à la fin de la Transition.

LA RÉDACTION

Source : Info-Matin

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