Le premier ministre, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, a présidé ce lundi 15 mai 2023 au CICB, la cérémonie de lancement officielle de la stratégie de vulgarisation du texte de Projet de nouvelle Constitution dont le référendum est prévu pour le 18 juin prochain. L’événement qui était couplé à la session d’appropriation du Projet à l’intention de la presse et des acteurs des média sociaux a été une occasion pour le Dr Choguel K. MAIGA, de s’exprimer sur le dernier Rapport controversé de l’ONU sur les événements de Moura.
A l’entame de son propos, le Chef du gouvernement, après avoir demandé une minute de prière à l’ensemble des victimes de la crise malienne a indiuqé que son pays avait été accusé à tort, pour avoir massacré des civils à Moura pourtant réputé être un sanctuaire de djihadistes.
Pour lui, l’objectif de cette campagne internationale est d’entacher la crédibilité et la montée en puissance de l’armée malienne en instrumentalisant les questions des droits de l’homme.
«J’ai plusieurs fois dit que les forces armées et de sécurités du Mali ont restitué aux Maliens leur dignité, leur indépendance», a-t-il déclaré
Quand un peuple a confiance en lui-même, rien ne peut lui arriver.
«Toutes les sociétés organisées, fière d’elles-mêmes, sont fières de leur armée. Tout ce qui respecte son armée est appelé à se soumettre aux diktats des autres», a-t-il expliqué avant de conclure : «Nous disons non et non».
Selon lui, malgré les mises au point du chef de la diplomatie malienne à Genève, certains veulent profiter de la publication de ce rapport pour instrumentaliser certains Maliens dans leurs pays.
Selon lui, ce rapport est loin d’être crédible quand on sait que son principal auteur (Guillaume NGEFA, division des droits de l’homme de la MINUSMA) a été renvoyé du Mali pour des raisons que tout le monde connaît.
«Personne ne va amener les Maliens à douter de leur armée», s’est-il insurgé.
Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, tous les acteurs des droits de l’homme se mobilisent pour dire que des civils ont été tués à Moura ; mais pendant que les populations de Moura étaient prises en otage, on a vu personne dénoncer cette situation.
Pour lui, le rapport de la mission gouvernementale qui s’est rendue à Moura aux lendemains des événements fait foi en la matière.
De son avis, on n’a pas besoin du rapport de quelqu’un qui vient nous dire qu’il a placé des satellites, qu’il a interrogé Jean et Paul pour nous imposer sa version des faits.
«Ils viennent maintenant et de façon coordonnée faire tomber le ciel sur les têtes des Maliens. Nous savons ce qui se cache derrière ça», a-t-il critiqué.
Pour lui, l’objectif de cette campagne est d’amener les africains à douter de leur armée et à faire appel aux forces étrangères pour venir les sauver. Ce qui est clair, de l’avis du Chef du gouvernement, c’est que les Maliens ne tomberont pas dans ce piège.
«Il faut faire bloc derrière notre armée ; faire bloc derrière tous les chefs militaires chez nous. Ils n’ont commis aucune exactions», a-t-il conseillé.
Où étaient ces Monsieur des droits de l’homme quand nos soldats ont été égorgés à Aguel Hock ; où étaient-ils quand il y a eu Ogossagou, Sobane-Da, Indélimane ? S’est-il interrogé.
Comme si Moura était différente de Ogossagou et de Sobane Da
Sur ce dernier point, il a précisé que le camp de Indélimane a été construit et équipé par la communauté internationale qui semble avoir oublié volontiers de faire un point d’eau dans le camp.
A la suite de cette attaque, les blessés ont dû attendre 7 heures pour sans avoir un secours alors que les avions de la communauté internationale étaient présents à Bamako.
«Aucun camp ne peut être attaqué aujourd’hui pendant des heures sans que sans être secouru par les FAMa», a-t-il assuré avant de conclure que notre armée, notre diplomatie et notre justice continueront de donner les réponses appropriées à ces détractions de nos FAMa.
Rappelons que les actions de la stratégie de vulgarisation du texte de Projet de nouvelle Constitution se déroulent du 15 au 30 mai 2023.
Pour conclure sur cette question, le Dr Choguel MAIGA a appelé à un vote massif en faveur du OUI lors du référendum. Toutefois, il a invité les médias et l’ensemble des acteurs à laisser s’exprimer les partisans du NON en toute quiétude.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin