En vue d’échanger automatiquement les données électroniques sur les marchandises en transit d’une frontière à l’autre, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signé une convention sur l’interconnexion des systèmes informatiques entre les Directions Générales des Douanes de ces 3 pays. La cérémonie de signature s’est tenue le mercredi 24 mai dernier au Ministère de l’Economie et des Finances.
Cette cérémonie était présidée par le Ministre chargé de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou en présence des Directeurs Généraux des Douanes des 3 pays, (Mali, Burkina Faso et Niger). A savoir : Amadou Konaté, Mathias Kodiogo et Barkay Molimi. Il s’agit d’une convention issue du Projet Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (Sigmat).
Dans son propos au cours de la cérémonie, le DG Konaté a estimé que les directeurs se sont engagés à veiller au strict respect du chronogramme de déploiement du Projet Sigmat et à la mise en œuvre des recommandations. Ces recommandations sont le démarrage de la phase pilote de l’interconnexion le 10 juillet 2023, la tenue de la réunion d’évaluation le 10 Octobre 2023 à Ouagadougou (Burkina Faso) et le port de la tenue douanière réglementaire lors des prochaines rencontres.
Le Ministre Sanou a développé que ladite signature est l’échange automatique de données électroniques s’agissant des marchandises en transit d’une frontière à une autre et que les douaniers doivent conjuguer les efforts pour surmonter les difficultés liées au transit. Cela, afin de satisfaire les besoins des opérateurs économiques et des usagers. Aussi, souligne-t-il que le Projet Sigmat est le résultat d’un long processus qui a impliqué plusieurs parties prenantes, outre le soutien des partenaires techniques et financiers. Que sa mise en œuvre nécessite une collaboration soutenue pour réduire les risques de déperdition des marchandises et le contrôle des recettes importantes pour le trésor. Le Ministre de l’Economie et des Finances a soutenu que cette étape symbolique est une opportunité à saisir pour améliorer la mobilisation et la sécurisation des recettes douanières, de lutter contre la fraude et faciliter les échanges. Un bond qualitatif vers une véritable intégration économique entre les trois pays frères. Chapeau donc aux différentes administrations des douanes !
Par Mariam Sissoko