Le syndicats de la magistrature, ayant déjà déploré cette forfaiture gouvernementale, exigent la poursuite du dossier relatif à l’enquête de parquet ouvert contre Mahamoud Dicko.
La décision de l’ouverture de l’enquête a été prise par le Procureur Général près la Cour d’Appel sur demande expresse du secrétaire général du ministère de la justice. Il aurait aussi reçu des instructions du ministre de la justice Malick Coulibaly. Le chef de cabinet du President de la République Bou Touré aurait sollicité cette enquête.
Au tribunal de la commune V, le procureur de la république, tenant aux fondements de la justice, aurait promis que le dossier sera relancé dès que possible et que la procédure serait loin d’être annulée.
Les deux syndicats auraient été rassurés par le procureur en charge du dossier qu’il donnerait une suite favorable à la requête des syndicats courant ce mois de mars 2020. Quelques indiscrétions au cabinet du ministre de la justice affirment que Malick Coulibaly aurait clarifié aux syndicats des magistrats qu’il a été informé de l’ouverture de l’enquête mais nullement des démarches du ministre des affaires étrangères, Tieblé Dramé, pour faire stopper la procédure judiciaire.
Le premier ministre quant à lui, était au courant de toutes ces initiatives qui constituent des entraves à la justice et sabotent la séparation des pouvoirs. Dans une République, seule la justice doit avoir les derniers mots et les magistrats.
Source : Figaro du Mali