Pour sauver des vies, les responsables de l’association ‘’Action pour l’intérêt du peuple (AIP)’’ ont consacré la journée du samedi 16 juillet 2022 à des dons de sang destiné aux patients de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, capitale du Mali. L’évènement a été organisé en collaboration avec le Centre national de transfusion sanguine et le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale.
Au total, une centaine de poches ont pu être remises à l’hôpital Gabriel Touré par les membres et invités de l’AIP. La cérémonie de don da sang a été marquée par la présence d’Abdoulaye Fofana dit 120, président de l’AIP, en compagnie de Boubou Mabel Diawara, porte-parole de l’AIP, Boubacar Sidiki Diabaté, représentant de l’hôpital, Abdoul Aziz Dicko, agent des eaux et forêts… « Les membres de l’AIP ont organisé cette journée en vue de sauver des vies. Nous avons fait cela parce que nous estimons que les autorités peuvent créer des infrastructures sanitaires et routières, mais elles ne peuvent pas inventer le sang humain », explique Abdoulaye Fofana. L’Action pour l’intérêt du peuple est une association qui a pour but de défendre la cause des Maliens. En tant que défenseur de l’intérêt collectif, « notre devoir citoyen nous impose ce don de sang », ajoute le président. Selon lui, personne ne viendra changer ce pays à la place des Maliens. Et le Mali Kura dont il est question de nos jours importe à ce que chacun joue pleinement son rôle. « On n’achète pas le sang. Ce pays a besoin de tous ses fils », a-t-il confié, avant de promettre que cette activité se poursuivra dans des localités différentes de Bamako. Pour le porte-parole de l’AIP, Boubou Mabel Diawara, « des hélicoptères, armes et véhicules de guerre ont été achetés par les nouvelles autorités. Des nouveaux hôpitaux ont été également construits. Mais la seule chose qui ne peut être créée demeure le sang. Ainsi, a-t-il poursuivi, ces poches offertes à l’hôpital remplacent notre arme de combat en tant que civils. Elles sont notre contribution à la construction du Mali nouveau ». Civils comme militaires, des blessés ayant urgemment besoin du sang sont quotidiennement enregistrés. « Certains de nos soldats sont blessés sur les champs de bataille. Il y en a qui perdent beaucoup de sang sur place. Certes nous ne pouvons pas tous prendre des armes pour combattre les ennemis du pays, mais nous devons quand même avoir le courage de donner notre sang pour sauver ces blessés », indique-t-il. Saluant l’initiative, Abdoul Aziz Dicko, agent des Eaux et Forêts, témoignera que certains blessés peinent parfois à trouver du sang pour être rapidement sauvés. D’après lui, les autres citoyens doivent emboiter le pas aux membres de l’AIP. Pour Boubacar Sidiki Diabaté, « l’hôpital Gabriel Touré est un grand centre hospitalier qui reçoit, dans la plupart des cas, des personnes traumatisées ou victimes des accidents graves de Bamako ». En clair, dira-t-il, les services de la chirurgie, de la pédiatrie, de la gynécologie ont vraiment besoin du sang pour leurs opérations. « Les mots me manquent pour saluer et remercier les initiateurs de cette activité. Je dirais plutôt qu’ils sont en train de nous aider dans notre travail, parce qu’une poche de sang donnée est une vie sauvée », suivant le représentant de l’hôpital. Et de préciser : « Souvent, nous assistons impuissamment à la mort du patient en raison du manque de sang. L’argent ne peut pas avoir le sang ni l’or. Il est donné par le volontariat ».
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS