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Don aux veuves et orphelins militaires : L’ A.V.M.P.M DECLARE LA GUERRE AUX ARNAQUEURS

Des individus mal intentionnés profitent de la souffrance de ces personnes en initiant des projets en leur nom

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Elles sont nombreuses les femmes qui ont perdu leurs maris ou chefs de famille dans les différents conflits armés, consécutifs à la crise politico-institutionnelle, socioéconomique et sécuritaire que notre pays a connue. Pour venir en aide et sécher les larmes de ces femmes veuves et ces orphelins, plusieurs bonnes volontés se sont manifestées. Des gestes se sont multipliés par-ci par-là. Ces gestes très généralement passent et doivent nécessairement passer par la direction du service social des armées (DSSA). Mais depuis un certain temps, c’est le contraire qui se passe. Des individus mal intentionnés se font passer pour des veuves ou sans passer par ce service, profitent de la souffrance de ces veuves et orphelins en initiant des projets en leur nom. Comme on dit « ni do ka ba ma sa do ka na te dja ».
La directrice générale du service social des armées, le lieutenant colonel Mme Samaké Mariétou Dembélé souligne avoir reçu des plaintes des groupes de femmes veuves sur cette problématique. Elle souligne que son service a été interpellé par des Ong et quelques départements sur la création de certains projets à l’intention des femmes des militaires tombés sur les champs de bataille. Ces derniers ont envoyé ces projets pour confirmation au service social des armées. Mme Samaké Mariétou Dembélé a révélé que son service a pris connaissance de deux projets illégaux au nom de la protection et parrainage des femmes, des enfants et veuves des militaires. L’un des projets est évalué à plus d’un milliard de Fcfa et l’autre à près de 100 milliards de Fcfa. D’autres projets nous ont notamment été révélés par téléphone s’est-elle indignée.
« C’est ce phénomène qui est à la mode aujourd’hui » explique t-elle. Le social est très important dans notre société, c’est ce qui fait qu’il y a beaucoup d’escrocs. « Nous ne voulons pas de cela dans notre famille qui est l’armée, on ne veut pas que les gens profitent de notre souffrance pour s’enrichir » se plaint-elle. Au sein du service, toutes les veuves sont répertoriées dans un fichier. On a actuellement plus de 700 veuves. On a aussi d’autres répertoires pour les femmes, et les jeunes etc. « Ces fichiers sont chaque fois réactualisés » assure t-elle. Au niveau de chaque camp et dans toutes les régions, il y a des associations des jeunes et de veuves. « Nous démarchons des partenaires et avec leur aide nous parvenons à soutenir ces victimes. C’est avec ces listes que le service social organise des cérémonies de réception de ces différents dons » a t-elle expliqué.
Le service social des armées n’est pas seulement à vocation associative. Il a aussi des missions principales et secondaires. « Nous incitons les femmes à mettre en place des bureaux pour nous servir d’interlocutrices et nous travaillons directement avec les présidentes de ces bureaux. Nous ne voulons pas d’individualité, mais un groupe. C’est l’ensemble qui organise et bénéficie de tout » a t-elle dit.
Pour stopper cet acte qui nuit à la renommée de l’armée, la direction du service social des armées a pris l’initiative de regrouper les veuves et de mettre en place un bureau de coordination des veuves appelé bureau de coordination de l’Association des veuves militaires et paramilitaires (A.V.M.P.M).
Ce bureau est une partie intégrante de l’association des femmes des camps (AFC) qui existe depuis 1987. Le bureau est composé de 44 membres. La présidence est assurée par Mme Drabo Niangalé Diaboura pour une durée de trois ans. Mme Touré Mariam Touré en est la vice présidente et Mme Touré Barakissa Touré, la secrétaire générale.
Il s’agit à travers cette coordination de donner de la bonne information, mais aussi de faire comprendre aux gens que tous les projets prétextant le nom des veuves militaires et toute personne qui demande de l’aide, doivent passer par le service social souligne Mme Drabo Niangalé Diaboura. Il est nécessaire, selon elle, de ne pas oublier les militaires qui sont morts pour notre pays. Elle trouve injuste la façon dont certaines personnes se servent de la mort de ces braves gens pour arriver à leurs fins. La présidente de l’A.V.M.P.M appelle à s’organiser pour lutter contre ce fléau.
F.NAPHO

source : L Essor

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