A l’hôtel Sheraton, le vendredi 18 octobre, s’est ténu un atelier sur la revue de la performance du portefeuille des opérations financées par la Banque Africaine de Développement (BAD) au Mali à travers le document de stratégie pays 2015-2019. La cérémonie d’ouverture des travaux présidée par le Ségal du ministère de l’Economie et des Finances, a enregistré la présence, de la responsable de la BAD au Mali, Louise Djoussou-LORNG.
Présenter globalement le portefeuille de la BAD au Mali entre 2015 et 2019, cela par secteur, en se focalisant sur trois grands secteurs, tirer les leçons issues de la gestion du portefeuille sur la période 2015-2019 afin de consolider un plan d’actions pour l’amélioration du portefeuille pour la nouvelle période 2020-2024. Tels étaient entre autres objectifs assignés à cet atelier.
En prenant la parole, la représentante de la BAD au Mali, a souligné que le document de stratégie pays 2015-2019 du Mali vise à contribuer à la réalisation de l’objectif du gouvernement de promouvoir une croissance forte, diversifiée et inclusive.
D’après elle, ce document est en particulier aligné sur le cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté, puis sur le Cadre Stratégique pour la Relance économique et le développement durable (CREDD 2016-2018).
Selon elle, la revue de la performance du portefeuille s’inscrit dans une démarche résolument participative. « Elle vise à examiner de la manière la plus approfondie et objective possible, les points forts de la mise en œuvre des projets sur la période 2018-2019, mais également les difficultés et contraintes rencontrées aussi bien du côté du pays chargé de la mise en œuvre que du côté de la Banque chargée du suivi des règles et procédures pour une utilisation efficiente et efficace des ressources concessionnelles mobilisées à travers le Fonds Africain de développement sous forme de prêts » a-t-elle déclaré.
Le Secrétaire Général du ministère de l’Economie et des Finances, mettant l’évènement dans son vrai contexte dira que les rencontres de cette nature entre le Mali et le Groupe de la Banque Africaine de Développement constituent des moments privilégiés de dialogues techniques et politiques autour des questions touchant les politiques et stratégies définies de commun accord. « Elle constitue également l’occasion pour nous, de nous assurer que l’assistance multiforme de la Banque au Mali s’exécute conformément aux dispositions des différents accords de financement que nous avons signé et au Document de Stratégie Pays ( DSP) » a-t-il souligné.
Selon lui, les facteurs déterminants dans l’allocation des ressources du Groupe de la BAD entre ses différents pays membres sont la performance du portefeuille et la mise en œuvre des réformes qui renforcent la gouvernance.
A ses dires, la performance du portefeuille se traduit par la capacité d’un pays à décaisser effectivement les ressources mises à sa disposition par un bailleur de fonds et cela dans des délais requis. « Nous sommes conscients de la situation actuelle du portefeuille dont la qualité est loin d’être bonne, autrement plus de 50% des projets du portefeuille sont dans la zone rouge » a-t-il signalé.
Ensuite, il dira que cette situation de contreperformance pour laquelle les responsabilités doivent être situées interpelle à plus d’un titre. L’argumentaire le plus souvent mis en avant, dit-il, pour expliquer cette contreperformance est la persistance de l’insécurité dans les zones d’intervention de certains projets.
Par Moïse Keïta
Source: Sursaut