“Si les choses devaient en rester là, c’est réparti pour minimum 15 ans en arrière pour le Mali”
La maire adjointe de Montreuil, notre compatriote Djénéba Kéïta condamne vigoureusement le coup d’Etat perpétré au Mali, le mardi 18 août dernier, avec l’arrestation du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, et de son Premier ministre, Dr Boubou Cissé. Elle invite le Comité national pour le salut du peuple (Cnsp) à la libération immédiate et sans condition d’IBK et appelle à l’union sacrée de tous et toutes les Maliens-nes derrière la nation du Mali.
Aujourd’hui-Mali : Comment avez-vous vécu la mutinerie du mardi 18 août dernier en France ?
Djénéba Kéïta : J’ai vécu cette journée avec consternation, inquiétude et colère.
Et comment avez- vous appris l’arrestation du Président IBK et de son Premier ministre, Dr Boubou Cissé ?
J’ai appris les différentes arrestations notamment celle du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, par des proches.
Vous avez condamné avec fermeté ce coup d’Etat qui est une entrave à la démocratie malienne ?
En tant que républicaine, je condamne vigoureusement le coup d’Etat au Mali perpétré, mardi dernier. Rien, absolument rien ne justifie de bafouer la démocratie.
J’appelle à la libération immédiate et sans condition du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Avez-vous les nouvelles du Président IBK ?
Oui indirectement.
Que proposez-vous aux mutins ?
La libération du Président IBK, la restauration immédiate de l’ordre démocratique et constitutionnel, le pouvoir civil…
En tant qu’élue française, comment vos collègues de la France ont-ils accueilli ce coup d’Etat ?
A quelques exceptions près, c’est totalement clair, dénonciation du coup d’Etat et solidarité avec les Maliens sans aucune ingérence, mais respect du droit républicain.
Comment voyez-vous l’avenir du Mali ?
Si les choses devaient en rester là, c’est réparti pour minimum 15 ans en arrière pour le Mali. La violence, le racket et le pillage ne construisent pas un pays. Le développement social et économique ne rime pas avec “coup d’Etat”.
Quel message avez-vous à lancer au peuple malien ?
Aujourd’hui, l’union sacrée de tous les patriotes est nécessaire au chevet du Mali. Les Maliens doivent retourner interroger notre culture, nos pratiques ancestrales pour avancer et je finirai par un mot de Martin Luther King : “Les Maliens doivent apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon ils vont mourir tous ensemble comme des idiots”.
Réalisé par El Hadj A.B.HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali