La Direction nationale des collectivités territoriales, sise à l’ACI 2000, mérite une attention particulière de la part du ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, notamment en cherchant à délocaliser cet immense service public dont les activités, précisément les opérations liées aux concours, provoquent des désagréments au niveau de la circulation routière, sans compter la vétusté des locaux indignes d’une Direction nationale si stratégique que celle des Collectivités territoriales.
C’est un bâtiment moche, de style archaïque qui sert de locaux à la Direction générale des Collectivités territoriales. En plus, il jouxte un immeuble en chantier et un terrain vide utilisé pour brûler des ordures ou pour jouer au football et se trouve en face d’un jardin maraîcher (en pleine ville et dans le quartier résidentiel de l’ACI 2000).
On nous apprend qu’il y avait un projet de construction d’un siège futuriste pour y loger ce service stratégique de l’Etat. Si tel est le cas, il va falloir aller vite pour sortir la Direction générale des Collectivités territoriales de cet immeuble vétuste et qui ne garantit pas toutes les commodités liées aux activités de ce service public.
En effet, dans le cadre des opérations de recrutement de fonctionnaires des collectivités par concours, les locaux sont pris d’assaut par une foule énorme. Connaissant l’acuité de la question de l’emploi au Mali, point n’est besoin de décrire la grand affluence qui crée une masse compacte débordant jusque sur la chaussée, soit pour scruter les informations affichées pour des concours, soit pour consulter les listes de candidatures ou encore pour prendre connaissance des résultats.
Un témoin habitant près de l’Institut du Sahel, au bord de cette route très fréquentée, raconte : « La dernière fois, lors de la publication de résultats, la foule avait finalement occupé toute la route et les motos étaient gares n’importe comment. Les véhicules étaient obligés de faire un détour en empruntant les ruelles de l’ACI 2000, avec tous les risques que cela comporte. Durant trois jours c’était le même scénario et une sotrama qui n’a pas voulu faire le détour a foncé dans la foule. Il n’y a eu que des dégâts matériels parce qu’il a percuté deux motos».
Il ressort de nos investigations que depuis eux ans cela se passe comme cela. Faut-il attendre l’irréparable pour agir ? Gérer, c’est prévoir. C’est pourquoi le ministre de l’Administration territoriale doit s’investir afin de trouver une solution urgente à ce problème. Le mieux, est de délocaliser la Direction nationale des collectivités territoriales pour la loger dans un bâtiment digne de son rang et e son importance stratégique et offrant toutes les conditions de travail sans entraver la circulation des personnes et des biens.
C.M.D.
Par La Sentinelle