« Nous sommes inaccessibles au doute. Si nous ne cultivons pas cet optimisme-là, nous perdrions confiance en notre capacité à transformer toute situation pour la rendre positive » dixit SBM
Face aux jeunes dans la salle de conférence de Maeva, le. Samedi, 10 novembre dernier, le Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga a écarté la possibilité de renoncer à la Loi d’entente nationale, sous le prétexte d’une pétition organisée par des associations de défense des droits de l’homme.
Le chef du gouvernement a échangé deux heures d’horloge avec des organisations de la Société civile à l’initiative du Cadre de réflexion et d’échanges citoyens (CREC), sur les questions préoccupantes du moment.
Dans les réponses qu’il a fournies aux participants de la rencontre, SBM, à propos de la pétition lancée par des associations de défenses de droits de l’homme contre la Loi d’ente nationale, a fait savoir que ceux qui contestent la loi ont bon droit de la critiquer. Pour lui, le mieux c’est surtout qu’ils fassent des propositions. Mais aller croire que c’est l’organisation d’une pétition qui ferait retirer le projet de loi, il n’en sera rien, estime le PM. « Ils peuvent aller s’opposer à son adoption à l’Assemblée Nationale”. « C’est totalement hors de question de penser qu’ils peuvent faire reculer le Gouvernement avec une pétition’’. C’est une loi qui a suivi le processus normal. Ce serait un recul de la démocratie que de la retirer » a-t-il indiqué
L’un des défis, selon le Premier Ministre, c’est de trouver rapidement le mécanisme approprié pour désigner les représentants du peuple en fonction de la réorganisation de l’administration.
Quant au report des élections législatives, SoumeylouBoubèyeMaïga a déclaré que l’objectif est de mettre les régions de Ménaka et Taoudenit au même niveau d’organisation que les autres régions du pays, afin qu’elles puissent avoir des représentants dans les institutions comme l’Assemblée nationale.
En évoquant le sujet de la présidentielle passée, le PM a souligné que le Gouvernement n’a jamais douté de son organisation depuis sa mise en place, il y a juste 63 jours, en décembre, soit moins d’un an. « Nous sommes inaccessibles au doute. Si nous ne cultivons pas cet optimisme-là, nous perdrions confiance en notre capacité à transformer toutes situations pour les rendre positives. C’est pourquoi j’ai dit que la jeunesse reste notre priorité. Car elle doit rester toujours optimiste en ayant toujours confiance en elle-même et en sa capacité à transformer les situations négatives pour les rendre positives dans le sens d’aller de l’avant» a souligné le Chef du Gouvernement.
Le PM a tenu de préciser que l’Accord d’Alger n’est pas un contrat qu’il faut scrupuleusement respecter point par point. « On a un accord qui induit que beaucoup de problématiques doivent faire l’objet de débats jusqu’à trouver une solution consensuelle. Laissant entendre qu’il n’y a rien de figé dans l’accord. Et ce qui important, c’est de préserver notre Etat unitaire, tout en prenant en charge la diversité de notre pays. D’ailleurs c’est ce qui fait la force de notre pays. ‘’Nous devons continuer à être une Nation plurielle dans un Etat unitaire.
Selon SBM, Tant que nous n’aurons pas trouvé la bonne formule pour la prise en charge institutionnelle de cette réalité nous ne sortirons pas des problèmes. C’est pourquoi dira-t-il que ‘’Nous devons être conscients que nous sommes une Nation plurielle. Et l’Accord pour la paix et la réconciliation nous permet avec d’autres pays de prendre en charge cette réalité pour que chaque composante du pays se sente représentée. ‘’ L’Accord nous permet d’avancer graduellement et petit à petit. Aujourd’hui il n’y a plus de belligérance entre le Gouvernement et quelques Groupes que ça soit. Les autorités intérimaires ont été installées. Nous avons un fonds de développement durable de 17 milliards pour les différentes collectivités. Nous avons engagé le DDR le 6 octobre. Le cantonnement, la démobilisation sont en cours. D’ailleurs on a pu réaliser beaucoup de services de l’Etat.
Sur la question du refus de certains enseignants de regagner leur poste sous prétexte que la sécurité n’y est pas, le Premier ministre a fait savoir que le Gouvernement ne peut empêcher un agent de l’Etat d’aller rejoindre forcement son service. Mais que par contre, ils est en train de trouver des volontaires pour les substituer sur place. C’est notre alternative.
S’agissant de l’insécurité, le Chef du gouvernement a souligné la nécessité de renforcer la surveillance des zones du Centre dont Banamba et Nara.
Mohamed Naman Keita
Source: Le 22 Septembre