Depuis sa nomination à la tête du ministère du Travail, la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des relations avec les institutions, Mme Diarra Raki Talla a entamé une série de visites de courtoisie chez les unions syndicales de notre pays. C’est ainsi que l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) ont été les premières centrales syndicales à recevoir le ministre le mois dernier.
La Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) l’a reçu la semaine dernière. « Nous sommes très heureux d’accueillir le ministre Raki Talla dans notre modeste local qui sert de siège », a indiqué le secrétaire général de la CDTM, Mme Sidibé Dédéou Ousmane. « Nous sommes dans une situation où il faut privilégier l’intérêt des travailleurs », a-t-elle préconisé. Se refusant à évoquer des revendications à l’occasion de cette prise de contact, elle a cependant demandé l’équité dans le traitement des unions syndicales.
Si la CDTM s’est abstenue de présenter des doléances, la Confédération malienne du travail n’a pas fait de même. Le secrétaire général de la CMT, Mme Kamaté Kadiatou Touré, a ainsi insisté sur le problème de siège auquel sa centrale se trouve confrontée. En application du code du travail, a-t-elle rappelé, l’Etat s’est engagé à prendre en charge les frais de location du siège de la CMT en attendant de lui trouver un local plus décent. Cet engagement n’ayant pas été tenu, la CMT est, aujourd’hui, assignée en justice pour des arriérés de loyers de son siège. La confédération a aussi sollicité un appui pour financer la formation, les voyages d’études ainsi que la prise en charge de son personnel. S’y ajoute la question de sa représentation dans différents conseils d’administration et au Conseil économique, social et culturel.
Après avoir écouté les responsables des centrales, Mme Diarra Raki Talla a rappelé qu’elle a en charge le dialogue social et qu’à ce titre, les syndicalistes sont ses principaux interlocuteurs. Sa visite, a-t-elle confirmé, est une prise de contact. « Je dois servir d’interface et de relais et ma méthode est basée sur le renforcement des liens de communication », a expliqué la ministre en réitérant sa disponibilité et le respect de la justice et de l’équité dans les relations avec les centrales syndicales.
S. DOUMBIA
source : L Essor