Officiellement décrété et annoncé par le Président IBK depuis maintenant plusieurs mois, le dialogue dit national et inclusif, peine désespérément à convaincre des millions de Maliens, au regard de toute la duplicité politique sur laquelle repose sa création. Ces millions de Maliens, n’ayant strictement aucune confiance au régime, ne veulent guère se laisser embarquer vers une destination inconnue, de surcroît, à bord d’un navire malhabilement piloté.
Tous les tiraillements jusqu’ici observés autour du ‘Dialogue National Inclusif’, entre le Gouvernement et différents groupements sociaux, témoignent du fait que l’idée n’ait certainement pas été élaborée sur des bases saines. Les diverses rencontres entre l’Exécutif et les groupements réfractaires au dialogue et dont plusieurs d’elles n’ont finalement abouti à aucun consensus, s’inscrivent dans la même démarche sceptique selon laquelle, les principes de la concertation nationale ne seraient exclusivement conçus que pour assouvir des appétits politiques inavoués du Président Ibrahim Boubacar Kéita.
Le fait que l’antithèse de cette opinion n’ait jusque-là pu être démontrée par le régime, renforce chaque jour, encore plus, le scepticisme de ceux qui ont raisonnablement décidé de ne pas prendre part au dialogue. Les forces progressistes et alternatives du pays disent ne pas se reconnaitre en un processus dont l’inclusivité peine à offrir des garanties suffisantes pour une participation vraie de tous les fils du Mali, d’où, l’ambigüité absolue des objectifs du dialogue. Mais, de cela, le pouvoir n’a manifestement cure, car, ne songe qu’à la seule tenue d’un événement qui, en son sein, réunit déjà tous les ingrédients pour ne décidément servir à rien d’autre qu’à dilapider les maigres ressources de l’Etat.
Sur la base d’une série d’observations faites suite à de nombreuses incohérences décelées dans l’élaboration des termes de référence du ‘Dialogue National Inclusif’, aussi bien que le non-étaiement des objectifs réellement recherchés par le Gouvernement, il n’y a désormais plus aucun doute qu’Ibrahim Boubacar Kéita soit en train d’embarquer les maliens vers des vagues violentes qui ne feront que renverser définitivement les choses en sa seule faveur.
Azalaï-Express