Sous le thème « Paix et sécurité des travailleurs, pour un développement durable », la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), a tenu du 6 au 7 décembre au Centre International de Conférences de Bamako son tout premier congrès ordinaire. L’ouverture des travaux a enregistré la présence du représentant du Premier Ministre, Siaka Diarra et la ministre en charge du Tourisme et de l’Artisanat, Nina Walett Intalou. Selon Mme Sidibé Dédeou, Secrétaire Générale de la CDTM, sa centrale syndicale participera au dialogue national inclusif.
Pour ce premier congrès de la CDTM, les délégués sont venus de toutes les sections syndicales affiliées à la centrale syndicale.
Dans son intervention, la Secrétaire Générale de la CDTM a tout d’abord mis un accent particulier sur la situation sécuritaire du Mali. «Le Mali est en guerre asymétrique historiquement » a-t-elle déclaré. Ensuite, elle est revenue sur l’appel du président de la République lors de ses messages à la nation.
D’après elle, les Forces de Défense et de Sécurité malienne assument une responsabilité à nulle autre pareille et tombent sous des bombes des ennemis de la paix. Face à cette situation, comme un seul homme, elle a demandé à l’ensemble du peuple malien de soutenir sans faille les FAMAs, pour relever le défi de la sécurité.
Selon elle, le peuple malien doit se convaincre d’être une nation dont l’histoire est digne d’évocation. « Nous ne pouvons sous aucun prétexte, ni pour aucune raison nous engager dans les errements d’une période aussi dévastatrice pour notre destin collectif » a exprimé la Secrétaire Générale de la CDTM.
A ses dires, le Mali a besoin de stratégies pour bien comprendre le caractère de cette guerre qu’il est plongé depuis un certain temps. « Il est de principe universel que la stratégie appartient d’abord au Gouvernement qui l’exprime et la défini, ensuite aux militaires qui l’exécutent » a-t-elle soutenu.
Sur un autre plan, Mme Sidibé Dédéou dira que la CDTM est la benjamine des centrales syndicales maliennes, car ayant vu le jour en juin 2014. Son existence, dit-elle, procède d’un processus démocratique qui enrichit le paysage syndical au lieu de l’appauvrir. Et de poursuivre que le mouvement syndical a connu de multiples mutations dues au pluralisme syndical qui y a introduit de nouvelles règles.
«Nous tendons la main à tous les syndicats pour une union véritable et sincère parce que nos intérêts se croisent et sont largement complémentaires » a-t-elle plaidé.
Avant de terminer, elle a témoigné l’adhésion de la CDTM au Dialogue National Inclusif en vue de reconstruire le Mali. De même, elle a invité les autorités à organiser les élections professionnelles et les élections de représentativité.
Par Jean Joseph Konaté