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Diallassagou: un jour de carnage…

Une attaque terroriste simultanée a coûté la vie à plusieurs personnes à Dialassagou, Diaweli et Dessagou dans le cercle de Bankass, ce dimanche 19 juin 2022. Le bilan provisoire fait était de 126 morts, selon un élu de ces localités. En plus du bilan humain très lourd, des sources rapportent que presque toutes les boutiques ont été incendiées, des engins détruits, des habitations et des greniers incendiés… Cette attaque barbare et inqualifiable a provoqué l’émotion et la colère des Maliens qui ont à l’unisson manifesté leur indignation et exprimé leur solidarité aux populations martyres. Une délégation ministérielle conduite par le ministre de la Réconciliation, le Colonel major Ismaël WAGUE, a été dépêchée à Dialassagou pour présenter les condoléances de la nation. Aussi, les forces armées et de sécurité ont fait une descente musclée dans la localité pour traquer les terroristes qui seraient liés à cette attaque.

 

Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 juin, une attaque terroriste a eu lieu dans le village de Dialassagou, cercle de Bankass. Après avoir incendié boutiques, greniers et habitations, les terroristes ont emporté plusieurs personnes, dont le chef de village, ainsi que d’importants biens matériels et bétails. Selon le Maire de Ngonikoro, ces attaques dans les villages de Diallassagou, Dianweli et Dessagou ont fait 126 morts.
Selon un élu communal, dans le village de Dianweli, il y a eu plus de 50 personnes enlevées et exécutées par les groupes armés terroristes. À Dessagou, plus de 36 villageois ont été exécutés. Plus de 40 personnes ont été tuées à Dialassagou, dont le chef du village, et plusieurs habitants portés disparus.
Selon nos informations, après leurs forfaits à Diallasagou, les assaillants se sont dirigés vers le village de Segué. Ils ont trouvé sur les chemins les jeunes du village déterminés à en découdre avec eux. Face à la puissance de feu des jeunes, les terroristes ont été contraints de rebrousser chemin.
Le même samedi, au moins 20 civils ont été tués à Imnas dans la région de Gao par des éléments armés membres de l’EIGS. Le dimanche 19 juin 2022 à Anchawadj, dans la région de Gao, l’EIGS a ordonné à la population du village d’Agdilinta de quitter. Depuis, c’est des mouvements de population sur Djebock.

Dans un communiqué, l’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture Dogon, « Ginna DOGON « a exprimé sa consternation face à la triste nouvelle de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes à Dialassagou, dans le cercle de Bankass.
« Dans ces moments particulièrement douloureux pour les populations du centre en général et celles de Dialassagou en particulier, nous réaffirmons notre compassion et présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes.
Le Bureau national GINNA DOGON, condamne fermement ces attaques inqualifiables et injustifiées.
Le Bureau national GINNA DOGON encourage davantage nos FAMa dans la traque des auteurs de ces crimes odieux » peut lire dans le communiqué de Ginna Dogon.
«C’est avec consternation que nous avons appris ce dimanche, la triste nouvelle de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à plusieurs de nos parents de Dialassagou dans le cercle de Bankass. Dans ces moments particulièrement douloureux pour toute la Nation, nous réaffirmons notre compassion et présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes », a déclaré pour sa part, le président du parti CODEM, Housséini Amion GUINDO.
L’ancien ministre a fermement condamné ces attaques qu’il juge inqualifiables et injustifiées et qui ne doivent en aucune manière entacher notre détermination à vaincre le terrorisme, notre seul vrai ennemi commun.
«Inch’Allah, aux côtés de nos FAMa, nous traquerons les auteurs de ces crimes pour la justice et vaincrons leur idéologie obscurantiste pour la postérité’’, a déclaré le président de la CODEM.
De son côté, le Bureau politique du Parti SADI a rappelé que depuis plusieurs semaines, le Nord et le Centre de notre pays sont devenus les points névralgiques d’une série de violences caractérisées par des massacres d’une ampleur sans précédente des populations civiles, prises en otage, rançonnées, ciblées et exécutées de façon préméditée et de sang-froid, leurs biens pillés ou incendiés, leurs bétails emportés.
Dans le document du parti du Dr Oumar MARIKO, il ressort que dans la région de Ménaka, précisément dans les Cercles d’Inékar et d’Andéraboukane, selon les Nations-Unies, plus de 264 civils ont été tués en l’espace de trois mois et plus de 15.000 déplacés internes qui ont fui les combats qui opposent l’État islamique au grand Sahara (EIGS) aux éléments du MSA et du GATIA.
Dans la région de Gao, plus précisément dans la Commune d’Anchawadj, le 18 juin 2022, plusieurs civils ont été tués, des troupeaux de bovins et d’ovins emportés par des assaillants.
Dans la région de Mopti (Cercle de Bankass), des crimes monstrueux ont été perpétrés de sang-froid dans les localités de Diallassagou, Dianwelli, Dessagou faisant plusieurs dizaines de victimes, des maisons et des vivres incendiés, et le bétail emporté.
Dans les régions de Sikasso, Ségou et Kayes, la situation, quoique moins tragique n’en demeure pas moins préoccupante avec les attaques des postes de sécurité et de péage, des véhicules de transport, bref, une persistance de l’insécurité.
Face à cette situation, le parti SADI a condamné sans réserve ces actes odieux et abominables perpétrées par des hommes sans foi ni loi et a exprimé sa compassion et sa solidarité aux familles endeuillées et à leurs proches, avant de prier pour le repos de leur âme et souhaiter prompt rétablissement aux blessés.
De même, le parti SADI a demandé aux autorités d’assurer la protection de tous les Maliens en mettant en place une stratégie militaire plus appropriée au contexte actuel.
Par ailleurs, le parti rappelle au pouvoir en place qu’il n’y a pas d’alternative au dialogue, à la transparence et à un large débat entre tous les Maliens sur la nature de l’État à bâtir et le type d’armée à construire.
Le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice constate que malgré la montée en puissance des Forces armées et de la sécurité, il y a une crise profonde de protection à cause de l’insécurité due aux conflits et aux tensions inter et intracommunautaires et terroristes extérieurs dans le nord et le centre de notre pays. Le parti déplore que les actes de violence en direction des populations civiles ne cessent d’augmenter, surtout dans les régions de Ménaka, Gao, Douentza et Bnndiagara, suscitant de très vives inquiétudes.
Ainsi, l’Adéma-PASJ attire l’attention sur le fait que la recrudescence des attaques terroristes contre les villages et fractions de ces régions du nord et du centre continue malheureusement à provoquer des déplacements forcés, réactifs ou préventifs des populations, pouvant hypothéquer la campagne agricole à venir et entraîner ainsi la famine.
Le parti invite les autorités de la transition à ne ménager aucun effort pour briser cette spirale de la violence dans notre pays.

PAR MODIBO KONE

Source : Info-Matin

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