La mort de la Régie du Chemin de Fer du Mali consécutive à sa concession a fait naître des vocations. Des malfrats organisés en bande ont entrepris de démanteler les rails sur la route de Koulikoro. Le Commissaire principal de police Moussa Fassirima Kéita en charge du Commissariat Spécial, informé a pu mettre la main sur deux voleurs en possession de quarante six barres. De son côté, la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) a interpellé un autre voleur avec soixante deux barres.
Le patrimoine de la défunte Régie du Chemin de Fer du Mali se transforme en bien sans maître. Dans les villes traversées par les rails et qui abritent des gares, si les bâtiments ne sont pas squattés par des gens ou même des animaux, ils sont en démolition progressive. A Toukoto par exemple des mal intentionnés qui prétendent avoir mandat de liquidateurs, démolissent les bâtiments pour sortir les fers qu’ils revendent sous le nez et la barbe de l’administration d’Etat et de la municipalité.
Les ressortissants de la ville peut être par nostalgie ou par patriotisme résidant à Bamako ont dû jouer au gendarme pour arrêter le pillage. Le jeudi 12 juin dernier, ils ont organisé une réunion au Badialan sur le sujet. Même les rails ne sont pas épargnés. Faut-il en déduire que c’est le même réseau qui sévit sur la route de Koulikoro ?
Dans la journée du mardi 8 juillet dernier, le Commissaire principal de police Moussa Fassirima Kéita en charge Commissariat Spécial du Chemin de Fer a été informé de ce que des gens sont en train de démanteler les rails derrière le dépôt de Sanké sur la route de Koulikoro. Sans perdre de temps, il a mobilisé une équipe de sa Brigade de Recherche pour aller sur les lieux. Les agents ont constaté que le mal avait été déjà fait mais les auteurs avaient quitté.
Au cours de leurs recherches, ils ont retrouvé au marché de Moribabougou, un véhicule de livraison qui contenait quarante six barres de fer avec à son bord Karim Bagayoko et Sidiki Diarra. Ils sont interpellés et conduits au commissariat de police. A l’interrogatoire, ils ont reconnu les faits et les justifient par le fait que la voie n’est plus utilisée depuis plusieurs années. Le lendemain 9 juillet, la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) a interpellé Yaya Camara à bord d’une Sotrama transportant soixante deux barres, des écrous, des crapauds selon le jargon et quatre aiguilleuses.
Il a été mis à la disposition du Commissariat spécial. Lui aussi a reconnu les faits à son interrogatoire. Le matériel volé a été remis au conseiller juridique de Transrail et les trois voleurs déférés le lundi 14 juillet devant le procureur de la République.
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