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Destitution de Trump : la Chambre des représentants approuve l’enquête

Donald Trump a rapidement réagi. Le président américain a dénoncé « la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire américaine ».

 

Aux Américains, désormais, de se faire leur propre avis. À majorité démocrate, la Chambre américaine des représentants a approuvé jeudi 31 octobre l’enquête en vue d’une procédure explosive de destitution contre Donald Trump. Plus de vingt ans après le dernier vote, qui avait ouvert une telle procédure contre Bill Clinton, cette résolution a été adoptée par 232 voix favorables contre 196, les élus se conformant largement aux consignes de leur parti.

« C’est notre démocratie qui est en jeu », a affirmé dans l’hémicycle la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. « Aujourd’hui, la Chambre avance encore en établissant les procédures pour des auditions publiques », afin que les Américains « puissent se faire leur propre idée sur les faits », a ajouté Nancy Pelosi sur un ton solennel. Le 24 septembre, cette dernière avait décidé d’engager son parti sur la voie périlleuse de l’ « impeachment » – mise en accusation du président – après des révélations sur un appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au cœur de l’été.

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Les parlementaires démocrates tentent de démontrer que Donald Trump a fait pression sur Kiev pour obtenir de quoi salir l’ancien vice-président démocrate, Joe Biden, bien placé pour l’affronter lors de l’élection de 2020. Le président américain dément, lui, tout manquement à ses fonctions et se dit visé par un « coup d’État ».

« Fondamentalement antiaméricain »

Donald Trump a dénoncé jeudi dans un tweet « la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire américaine » juste après un vote de la Chambre des représentants approuvant l’enquête en vue de sa destitution. « C’est inique, anticonstitutionnel et fondamentalement antiaméricain », a de son côté commenté la Maison-Blanche dans un communiqué.

Auditions à huis clos

Les démocrates ont déjà entendu une douzaine de diplomates et conseillers de la Maison-Blanche à huis clos. Selon les éléments qui ont fuité, des ambassadeurs et des hauts responsables ont livré des témoignages parfois accablants pour la Maison-Blanche. Ils ont notamment révélé les efforts déployés pendant des mois par des proches du président, dont son avocat personnel Rudy Giuliani, en marge des canaux de la diplomatie officielle, pour convaincre Kiev de fournir des informations embarrassantes sur Joe Biden.

Un conseiller à la Maison-Blanche spécialiste de la Russie, Tim Morrison, était à son tour entendu jeudi. Il aurait été témoin des pressions exercées par Donald Trump sur Kiev, en mettant une importante aide militaire américaine dans la balance, selon d’autres personnes auditionnées. Tim Morrison a démissionné à la veille de cette audition, a indiqué un haut responsable de la Maison-Blanche. Il travaillait avec l’ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton, qui a été appelé à témoigner à son tour le 7 novembre, mais pourrait refuser de le faire.

Le président et son entourage ont vivement critiqué le secret de ces auditions. Ils leur ont aussi reproché de violer les droits de Donald Trump à se défendre et d’avancer sans avoir jamais procédé à un vote. La résolution approuvée jeudi vise à les priver de cette ligne de défense. Outre l’organisation d’auditions publiques, elle autorise désormais les républicains à convoquer leurs propres témoins, lors de la phase d’enquête supervisée par la commission du Renseignement.

Le texte prévoit ensuite le transfert des preuves à la commission judiciaire qui sera chargée de rédiger les articles de mise en accusation du président. À ce stade, « la participation du président et de ses avocats sera autorisée ». La défense de Donald Trump pourra ainsi demander de nouveaux témoignages et des documents, procéder à des contre-interrogatoires et soumettre des objections. Mais, si le président refuse de coopérer aux requêtes du Congrès, ses demandes pourront être refusées.

« Arnaque »

Pour cette raison, la Maison-Blanche crie à « l’arnaque ». « Les règles sont justes », a rétorqué Nancy Pelosi jeudi. La Constitution américaine ne donne que les grandes lignes pour destituer un président : à la Chambre des représentants revient le soin de le mettre en accusation, au Sénat de le juger. Compte tenu de la majorité républicaine à cette Chambre haute qui aura le mot final, une destitution paraît peu probable.

Sur un autre front, un juge fédéral de Washington examinera jeudi après-midi la requête d’un témoin convoqué à la Chambre, qui se dit tiraillé entre le Congrès et la Maison-Blanche. Celle-ci a en effet ordonné aux membres de l’administration de ne pas coopérer à l’enquête. La décision de la justice sera lourde de conséquences pour la suite de l’enquête.

Source: lepoint

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