De nombreuses personnes ont ainsi perdu la vie dans ces attaques. Beaucoup d’autres sont blessées. Des dégâts matériels importants sont constatés. Le gouvernement condamne ces attaques. Il appelle à la communion des cœurs et des esprits des Maliens face à cette douloureuse épreuve. Les autorités du pays assurent aussi que toutes les dispositions sont prises pour rechercher et traduire les auteurs de ces crimes devant la justice.
Néanmoins, c’est la panique dans le cercle de Bankass. Les populations des trois villages ont tous fui leurs localités respectives. Elles se sont déplacées notamment vers le chef-lieu du cercle, rapportent des habitants de la zone.
Un deuil national décrété
Ces mêmes sources confirment que des renforts sont dans le cercle. Les autorités locales se sont rendues sur place et une délégation gouvernementale est arrivée cet après-midi à Bankass. D’ici là, un deuil national de trois jours est en cours. Il prendra fin jeudi prochain. Rappelons que le bilan fournit par les autorités du pays fait état de 132 morts. Mais des sources locales estiment que le nombre de morts est plus élevé que cela.
Par ailleurs les populations de Bankass ont marché aujourd’hui pour dénoncer cette situation, une marche suivie d’ une désobéissance civile.
Lire aussi : Insécurité au Mali: plus d’une centaine de morts dans de nouveaux massacres au Centre
Désobéissance civile jusqu’à nouvel ordre
Ces attaques ont provoqué une désobéissance civile à Bankass. Cette désobéissance a commencé ce mardi avec une marche. Elle est partie de l’entrée de la ville de Bankass pour prendre fin à la place publique. Les routes ont été barrées et tous les services publiques et privés fermés. Cette désobéissance est initiée par la société civile. Elle se poursuivra jusqu’à nouvel, selon ces initiateurs.
Mamoutou Guindo, président de la jeunesse locale de Bankass :
La collaboration entre les forces de sécurité et la population est indispensable
Cette désobéissance civile n’est pas sans conséquences, prévient le sociologue Dr Bréma Ely Dicko. L’enseignant-chercheur propose une collaboration plus étroite entre les forces de sécurité et les acteurs locaux pour un retour rapide à la stabilité.
Dr Bréma Ely Dicko, professeur de sociologie à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako :