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Des responsables des organisations de la société civile face à la presse : «Il s’avère nécessaire pour les autorités de la transition de poursuivre les réformes avant les prochaines élections »

Les responsables de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali (une plateforme de 36 organisations de la société civile) étaient face à la presse, le samedi 29 juillet 2023, à Maeva Palace de Bamako pour inviter les autorités de la transition à poursuivre les réformes. «Il s’avère nécessaire pour les autorités de la transition de poursuivre les réformes avant les prochaines élections.

Il s’agit essentiellement de la relecture de la loi électorale, de la loi organique des députés et de la charte des partis politiques », a souligné le conférencier, Dr. Ibrahima Sangho, président de l’OBSERVATOIRE. Selon lui, la promulgation de la nouvelle constitution du Mali par le président de la transition est une étape importante dans le processus de mise en œuvre des réformes politiques institutionnelles et électorales promises par les autorités de la transition.

Cette conférence de presse était principalement animée par le président de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali (OBSERVATOIRE), Dr. Ibrahima Sangho, en présence des autres membres de l’Observatoire comme Abdoulaye Lansar. Dans ses propos liminaires, le conférencier, Dr. Sangho, a fait savoir que le vote par le peuple malien les 11 et 18 juin 2023 de la nouvelle Constitution et sa promulgation par le Président de la Transition le 22 juillet 2023, consacrent la rentrée définitive du Mali dans la quatrième République. « C’est une étape importante dans le processus de mise en œuvre des réformes politiques institutionnelles et électorales promises par les autorités de la transition. La Constitution étant la principale réforme sur laquelle repose toutes les autres, les innovations apportées constituent une avancée. Ce qui pourra faciliter la mise en œuvre des autres réformes pour un retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il dit. Avant d’évoquer la nécessité de la poursuite des réformes. « Il s’avère nécessaire pour les autorités de la transition de poursuivre les réformes avant les prochaines élections. Il s’agit essentiellement de la relecture de la loi électorale, de la loi organique des députés et de la charte des partis politiques », a précisé Dr. Sangho. L’Observatoire est d’avis que l’interdiction du nomadisme politique au Mali va assainir la scène politique tout en valorisant les suffrages exprimés en faveur des élus. S’agissant de la relecture de la Loi n°05-047/ du 18 août 2005, portant Charte des Partis Politiques, Dr. Sangho a souhaité la nécessité d’introduire le plafonnement des dépenses et le dispositif de comptabilité des campagnes avec comme objectif d’instaurer la transparence, mais aussi d’améliorer l’équité entre les candidats lors des différents scrutins. Pour lui, il faudrait aussi introduire l’audit des dépenses de campagne et l’appliquer à toutes les élections. « Il convient également de supprimer la simple participation de l’article 29 de la Charte (une première fraction égale à 15 % des crédits est destinée à financer les partis ayant participé aux dernières élections générales législatives ou communales) dans les critères de l’aide publique aux partis politiques pour les inciter à faire face à leurs objectifs de création ; à savoir la conquête et l’exercice du pouvoir », a-t-il dit. Parallèlement au processus de réformes, ajoute-t-il, une stratégie d’éducation civique devrait se faire tout au long de la phase transitoire. Selon lui, les autorités de transition, les partis politiques et les organisations de la société civile doivent communiquer, informer et sensibiliser les citoyens sur les dispositions de la Constitution du 22 juillet 2023, les réformes à entreprendre et les étapes de la transition démocratique. «Ces activités doivent se dérouler, suivant l’article 31 de la Constitution, dans les langues officielles (Khassonké, soninké, peul, bambara, malinké, bomu, minianka, sénoufo, dogon, sonrhaï, arabe et tamashek), pour une appropriation véritable de la gouvernance et de la démocratie par les citoyennes et les citoyens du Mali », a-t-il dit. Répondant aux questions des journalistes, il a invité les autorités à œuvrer pour qu’au  sortir de la transition, tout soit clair.

Aguibou Sogodogo

Source: Lerepublicainmali

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