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Des policiers ont manifesté lors des obsèques du sergent-chef Siriman Fané à Djicoroni-para «A bas le gouvernement… Vive Oumar Mariko !»

Les obsèques du désormais regretté Siriman Fané ont été le théâtre d’une manifestation syndicale au cours de laquelle, les frondeurs ont violemment pris à partie le gouvernement Tatam Ly et élévé le docteur Oumar Mariko en héros.

 POLICE nationale marche protestation greve

C’est lors des funérailles au quartier Djicoroni-Para en présence des officiels dont le directeur Général de la police nationale et de hauts gradés, que l’incident a éclaté. Des policiers syndicalistes, certainement par dépit et colère, ont souhaité qu’aucun honneur officiel ne soit présenté au défunt du fait, disaient-ils, qu’il a d’ores et déjà été déshonoré par l’Etat malien en maints endroits et moments.

 

L’incident se poursuivit encore au cimetière de Lafiabougou où les manifestants tinrent des propos très hostiles au Gouvernement : « A bas le gouvernement… Vive Oumar Mariko » sur fonds de propos très désobligeants que nous nous gardons de transcrire.

 

 

Signalons que le sergent Chef Siriman Fané est décédé dans des conditions pour le moins déplorables. Atteint d’une infection pulmonaire aigue, il ne bénéficiait plus, depuis un certains temps, de traitements appropriés. Mais du fait que la prise en charge des cas de tuberculose soit totalement gratuite au Mali, l’on situe le mal à un autre niveau. Il nous revient, en tout état de cause, que le malheureux trainait son mal depuis 2005.

 

 

Avec l’éclatement des crises successives suivies de son arrestation deux fois consécutives, son traitement médical fut sérieusement perturbé. Ses conditions détentions n’ont certainement rien arrangé à la situation. Transféré dans un premier temps à la prison de Dioïla courant 2012 dans l’affaire de deux étudiants tués sur le campus universitaire de Badalabougou, ses manœuvres furent réduites dans l’enceinte de la Maison d’arrêt suite à un autre incident. Mais faisant valoir son état de santé très critique, le syndicat pu obtenir sa libération provisoire.

 

 

Il fit, par la suite, objet d’une seconde interpellation, cette fois-ci, dans le cadre de l’affaire portant sur la disparition des «bérets-rouges». Au camp I de la Gendarmerie où il était préalablement détenu, son état de santé se détériora davantage.

 

 

Il fut alors admis à la clinique du Docteur Oumar Mariko et non moins secrétaire Général du parti SADI, ayant soutenu le putsch de Mars 2012 tout comme le défunt. Il fallut là une vive opposition des médecins traitants et du leader politique lui-même pour rester sur place et bénéficier de soins. Les gendarmes dévolus à sa surveillance craignant tout naturellement une tentative de soustraction du suspect de la procédure judiciaire ouverte contre lui. Mais, en vérité, il ne feignait nullement malade. Il l’était. Avec l’autorisation du magistrat instructeur, il resta sur place. Ce, jusque dans la nuit du mercredi du 19 mars dernier. Après avoir piqué une autre crise, il fut transporté à l’hôpital du Point-G où il rendit l’âme.

Selon la tendance syndicale à laquelle il appartenait (il y a bicéphalisme au sein de la SPN ou Section Syndicale de la Police Nationale), ce sont t la chasse aux sorcières désormais ouverte, le harcèlement et la négligence coupable de l’Etat qui ont eu raison du malheureux. Et Oumar Mariko, vu sous ce prisme, demeure leur héros. D’où les slogans hostiles au gouvernement et les éloges à l’endroit du leader politique.

 

 

Mais n’aurait-on pas mieux fait de laisser dormir le malheureux en paix ? Après tout, il n’a plus rien à voir avec les affaires d’ici bas ! Qu’il dorme en paix !

B.S. Diarra

 

SOURCE: Maliba Info

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