Il n’est jamais trop tard pour bien faire. La Transition ne peut continuer dans la direction qui est la sienne présentement et les partis politiques non plus, qui ne s’intéressent qu’aux futures élections. Il faut un ensemble pour ne pas être rattrapé comme les autres fois.
La Transition, pour échapper à un procès par un pouvoir prochain, même lointain, doit travailler avec la classe politique quelles que soit ses tares, puisque son mal est connu, donc le diagnostic est aussi connu, il faudrait lui administrer la posologie nécessaire. Il est plus facile de faire du mal que du bien et il est plus facile de casser que de construire. En aucune manière, la Transition ne peut faire fie en ignorant la classe politique et la société civile. Celle-ci ont opté pour la gestion politique et sociale. Certains ne connaissent que cela. Ils sont astucieux et malicieux. C’est maintenant ou jamais qu’il faut tenter de mettre les balises.
La Transition n’en fait qu’à sa tête et les erreurs commises sont nombreuses, la gestion de société est différente de la gestion d’un Régiment. Ils jouent en amateurisme c’est normale puisqu’il s’attendait pas à un tel pouvoir, mais faudrait-il qu’il écoute le Peuple qui a déjà tourné dos à eux.
Le Peuple a perdu confiance à la Junte et se demande quand est-ce que leur amateurisme va s’arrêter. Nous leur demandons d’éviter de diviser davantage la classe politique et la société civile ; les autorités de la Transition n’y ont pas intérêt dans le long terme.
Aller vers l’autre est une force de caractère, surtout quand on est le plus fort. C’est à eux, sans complexe d’aller vers les autres. Qu’ils revoient le gouvernement en place, où se trouve assez amateurisme et revenir sur le CNT pour en faire une vraie Assemblée Constituante en revoyant la forme de désignation pour plus de légitimité et de légalité, avec des primes et des salaires acceptable puisqu’ils seront en mission de la République. C’est à ce prix qu’on pourrait s’en sortir.
Le pouvoir anoblit et soul les Jeunes militaires doivent savoir qu’ils ont glissé sur la voie, le Peuple est en train de les regarder avec dédain.
Le PrésidentMacron toujours dans son altitude méprisant pour nos chefs d’Etat vient de convoquer le Président de la Transition pour lui instruire son déshydrata sans autre forme de courtoisie et le pire, c’est après, le départ de celui-ci, qu’on trouve sur les réseaux sociaux le pourquoi de cette convocation. Le PrésidentMacron se permetmême de noter nos autorités avec mention (mal et bien). Diantre !!!Que le Mali est tombé si bas ?Et cela sans réaction de la part de ceux qui ont le droit de répondre.
Quant à l’adresse du Pm au CNT sur sa feuille de route ambitieuse mais des doutes sont permis quant à la réalisation de certains axes.
Quels sont nos constats : l’Axe 1 est possible si on s’y met et que les acteurs quittent les salons feutrés et les V8 à Bamako et aller prendre la direction des Opérations sur le terrain.
L’Axe 2 ; est possible dans le temps imparti,mais là aussi le Peuple n’y croit pas car les corrupteurs et les corrompus aux colts blancs se promènent tranquillement et continuent de gérer des marchésde l’Etat.
L’axe 3 : est pratiquement impossible dans le temps imparti, le tiers du pays étant occupé et le tiers des écoles au centre et nord étant fermées avec des enseignants en chômage technique depuis belle lurette. Le mal de l’école est profonde sa rectification mérite de prendre un temps précieux et dans un climat sans suspicion. Cette responsabilité incombe plutôt au pouvoir élu.
L’axe 4 : est possible si elle travaille avec les partis politiques et la société civile qu’elle dédaigne.
L’axe 5 :le Pm pourrait bien le réalisé en brisant la méfianceet les préjugés et se dire qu’il ne pourrait aboutir sans ces hommes qu’ils veulent ignorés.
En effet ce dernier axe 6, est lié aux autres, il est périlleux pour le Pm de tenir de telle feuille de route dans une situation très confuse créée par eux-mêmes.
Les deux autres questions qui se posent avec quels moyens financier et humain va-t-il réalisé son programme ?
« Il faut faire la politique de ses moyens » disait Ahmed Sékou Touré.
Quant aux partis, ils n’ont pas l’air de s’intéresser à la gestion de la Transition. Devenus comme des « Carpes », ils ne voient que les élections or ces élections se préparent avec la situation confuse actuelle.
Les partis doivent, pendant cette période, se consacrer à leur critique : pourquoi nous n’arrivons plus à mobiliser ? Pourquoi certains religieux qui ne sont pas blancs comme neige sont devenus l’espoir d’un Peuple en détresse ? Pourquoi eux-mêmes vont aller se déchausser devant les salons de ces religieux ?
Les causes sont connues: les partis auront des problèmes de mobilisation s’ils n’organisent pas des débats, de la base au sommet entre eux et les militants, pour parler de ces fautes et relancer un nouveau départ.
Cheick Mohamed Thiam