Ça y est ! Les discussions houleuses des négociations de Ouaga entre les autorités maliennes et les groupes rebelles, indépendantistes et à la limite djihadistes Touaregs, ont connu leur épilogue le mardi 18 juin 2013 au palais de Kosyam. Pendant 11 jours d’intenses tractions, de consignes, de combines, les deux parties rangent de côté leurs épées pour tremper la plume dans l’encre. Oui, ils ont apposé leurs signatures dans un document de 12 pages dont 25 articles dit Accords de Ouaga, sous l’œil vigilant du médiateur Blaise Compaoré, de l’émissaire du gouvernement malien, Tiéblé Dramé et de plusieurs hautes personnalités. Du coup, ils sont tenus de respecter la parole donnée puisqu’un accord les lie. Cependant, que vaut la signature d’un accord s’il n’est pas assez compris et mieux respecté par les parties.
La première définition que le dictionnaire Larousse nous donne de l’accord est celle : « Entente, harmonie entre des personnes proches par leurs idées, leurs sentiments… ». En l’espèce n’avons-nous pas le droit de nous interroger, si le Mali a les mêmes aspirations et les mêmes ambitions que ces irrédentistes touaregs ? Et vice-versa ? Osons le dire, les hommes en bleu ont toujours soufflé le chaud et le froid sur le Mali. Le respect de la parole donnée, ces hommes là s’enfichent pas mal de son respect. Bien avant, l’accession de notre pays à l’indépendance, la pègre touareg a toujours existé avec son lot de pratiques malsaines et ignobles.
Ces hommes, d’errance en errance, n’ont d’autres alternatives à leur survie que d’entretenir la violence par le biais des armes contre notre nation. Et à chaque fois, ils sont appelés sur un plateau d’argent pour négocier. A la lumière des négociations précédentes (Pacte national, Accords d’Alger etc.…), ces séparatistes ont toujours eu gain de cause sur le dos de l’Etat malien. Du flou à l’informel, ceux-ci ne connaissent que la violence. Le peuple malien va-t-il continuer à cautionner l’impensable et l’irréparable ? Non, trop c’est trop ! De la signature des accords d’Alger à ceux de Ouaga, les maliens doivent entrer en communion. Que chacun, en face de lui-même, médite sur ces accords afin de tirer les leçons du passé ; et voir comment le futur puisse être appréhendé ? Soyons vigilants par rapports à la signature de ces accords.
Les analystes politiques disent qu’une paix est toujours précaire. Elle n’est jamais totale et son salut dépend du comportement des hommes. Ne nous laissons plus divertir par quiconque. Réarmons-nous moralement, physiquement, matériellement et financièrement pour relever les défis du futur. Pour ce faire, il n’est plus question de laisser le lait bouillir de lui-même. Il doit être surveillé de près sur le feu. Alors, chers compatriotes, les blessures du passé doivent nous servir de très grandes leçons pour parer à d’éventuels égarements des brebis galeuses.
Dorénavant, soyons prudents.
Mamadou Macalou
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