Le département de la justice et celui de la sécurité et de la protection civile devraient exiger le strict respect des droits de certaines personnes interpellées dans les différents commissariats et brigades. En matière pénale, ces unités d’enquêtes ont pour principale mission d’enquêter et d’établir des procès-verbaux impliquant des citoyens bien déterminés.
Les abus souvent dénoncés par des victimes sont aussi condamnés sous toutes forces par des procureurs à plusieurs niveaux. Certains actes sont dictés par la conscience professionnelle, d’autant plus que dans nos investigations, il ressort qu’une lettre circulaire émanant du procureur de la commune I avait été adressée au Directeur régional de la police et au commandant de compagnie de la gendarmerie pour leur notifier et leur rappeler que des unités d’enquêtes devraient faire preuve de retenue. De ce fait, déplore le procureur Mme Habibatou Maiga, plusieurs enquêtes perdraient leur caractère secret parce que certains agents chargés de leur diligence, divulgueraient le contenu à la presse.
Pour un magistrat que nous avons écouté au tribunal de grande instance de la commune I, il estime que le Procureur n’est nullement hostile à la presse qui, à travers d’autres sources, arriverait à dénicher ses informations. Habibatou Maiga, dans sa lettre circulaire, dont ampliation avait été faite au Procureur Général, fustigerait plutôt les comportements de certains agents qui, malgré leur serment, déverseraient dans la presse, des dossiers en instruction.
Même le ministre de tutelle du gouvernement sortant, le général de division Salif Traoré, s’est refusé plusieurs fois qu’il fut saisi, de répondre à certaines questions qui pourraient influencer ou violer le secret des enquêtes ouvertes. Des citoyens en garde à vue seraient photographiés et filmer dans des violons des commissariats pour ensuite les livrer aux réseaux sociaux. La presse ne manquerait pas de sources, mais les agents (policiers et gendarmes) devraient se référer à leur hiérarchie afin de préserver l’honneur des citoyens qu’ils exposent avant toute condamnation.
Ces sont des actes qui bouleverseraient parfois la vie de toute une famille alors que la justice pourrait les acquitter. Les commissariats et la brigade relevant du parquet de la commune I auraient quand même reçu et respecté les consignes depuis. Mais visiblement, ces mesures de « violation de droits humains » seraient des actes sur lesquels certains agents forgeraient leur promotion.
Source: Figaro Du Mali