Entassé autour du terrain de football de Dianéguéla, face à l’école dudit quartier au vu et au su des usagers qui empruntent la route menant vers le troisième pont de Bamako, le dépôt d’ordures de Dianéguéla était à l’origine des affrontements ces derniers jours entre la population et les agents de la police.
Depuis le lundi dernier, l’on assistait à un affrontement entre une partie de la population de Dianéguéla et des policiers. Dépassée par le dépôt des ordures qui se trouvait au milieu de leur terrain de football, faisant face à l’école dudit quartier, la population de Dianéguéla était sortie depuis le lundi pour manifester sa colère dans le but d’attirer les autorités sur cette situation. Cela s’est passé à travers des marches avec des barricades enflammées et certains actes de vandalisme. Même les écoles n’ont pas été épargnées. Les jeunes manifestants, durant toute la durée des manifestations se rendaient dans les différents établissements, munis de cailloux, de bâtons et autres objets qu’ils n’hésitaient pas à utiliser pour faire respecter leur mot d’ordre, à savoir « tant qu’on n’évacue pas le dépôt d’ordures du terrain, il n’est pas question d’étudier ».
Accusés par les élèves d’autres écoles d’être les instigateurs de ces marches et sorties intempestives des élèves, nous avons approché le directeur de l’école de Dianéguéla 1 en la personne d’Alassane B. Traoré pour en savoir plus. Selon lui, ce sont les habitants qui viennent faire sortir les élèves en leur jetant des cailloux. De peur que ses élèves soient blessés par les projectiles, il était obligé de les laisser rentrer à la maison, a-t-il expliqué.
Le directeur de l’école a par ailleurs appelé à la retenue. « Il est vrai que la décharge d’ordures dérange. Mais ce n’est pas la violence qui va résoudre le problème. Ce n’est pas en cassant les biens publics que le problème sera résolu. La population doit comprendre qu’en détruisant les biens publics, on ne fait du mal qu’à nous-mêmes. Nous nous faisons nous-mêmes du mal. Parce que les autorités, c’est nous et le peuple »,a-t-il conclu.
Ensuite, nous nous sommes rendus au niveau de la décharge des ordures où nous avons trouvé quatre Bennes appartenant à Toguna Industrie, en train d’évacuer les ordures. A la question de savoir qui les a demandés de le faire, les agents nous ont fait savoir qu’ils ne sont pas en mesure de nous en dire quelque chose. Avant de nous demander d’aller rencontrer la 3ème adjointe au maire de la commune VI. Arrivés à la mairie, celle-ci était en réunion avec les dix chefs des quartiers concernés et les commissaires du 7èmeArrondissement de police.
Cependant, le moins que l’on puisse dire, c’est que le calvaire des populations est bientôt fini. Et tout est rentré dans l’ordre, puisque les écoles qui étaient perturbées depuis le lundi dernier par cette affaire de décharge de Dianéguéla ont repris les cours hier. Aussi, le ramassage des ordures demandé par la population a déjà commencé.
Almihidi Touré
source : Tikan