Afin d’accélérer le déploiement de la Force conjointe G5-Sahel, les pays membres et les partenaires clés, sur l’invitation du président français Emmanuel Macron, se réuniront le 13 décembre prochain à Paris.
Une rencontre de bon augure que l’on peut considérer comme fruit de la persévérance et du dynamisme du président IBK, président du G5-Sahel.
L’annonce de cette réunion internationale visant principalement à «accélérer le déploiement » de la force multinationale G5-Sahel a été faite jeudi dernier par la présidence de la République française, en marge des travaux du cinquième sommet Europe-Afrique organisé du 29 au 30 novembre à Abdidjan.
«Le président Emmanuel Macron va inviter ses homologues et des partenaires clés de la force conjointe, de l’UE, des ONU, de l’UA…” dans le but “d’accélérer le déploiement de la force du G5 Sahel”, a annoncé une source de l’Elysée.
Le G5-Sahel est composé du Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie. Ces 5 pays sont confrontés ces dernières années à des attaques armées et attentats terroristes perpétrés par des groupes tels que Boko Haram et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Pire, ces attaques ont déjà coûté la vie à de nombreuses personnes, malgré la présence de la force française Barkhane et les bataillons du G5-Sahel.
Ce dont la France se montre consciente, puisque le président Macron estime que la mise en place de la force ‘’ n’avance pas assez vite et que les terroristes ont enregistré des victoires militaires et symboliques, notamment au Niger’’.
« Il faut donc passer à la vitesse supérieure pour endiguer la menace terroriste. Il est urgent de renverser la tendance. Ce sera une accélération du calendrier de soutien à la force et du calendrier. Nous voulons amplifier cette force en termes d’effectifs militaires et de moyens”, ajoute la présidence française qui envisage également de convier l’Arabie saoudite à la rencontre du 13 décembre à Paris.
A noter que la Force G5-Sahel créée fin 2014 et parrainée par la France, a été lancée officiellement à Bamako en juillet dernier en présence du président Emmanuel Macron. À terme, cette nouvelle force, officiellement complémentaire à la mission de l’ONU au Mali (Minusma) et à l’opération française Barkhane doit rassembler 5000 hommes. Et, d’ores et déjà, cette Force spéciale antiterroriste a officiellement débuté ses premières opérations conjointes depuis le 1er novembre dernier.
Il faut cependant signaler que les pays membres de la Force G5-Sahel ont toujours besoin d’un financement de près de 200 milliards de FCFA. Et pour cause. Pour son opérationnalisation effective les besoins financiers ont été évalués à 423 millions d’euros, soit 270 milliards de FCFA.
Or, à ce jour, seulement un financement de 108 millions d’euros, soit 70,243 milliards de FCFA a été annoncé.
Il faut signaler que l’intérêt que porte la communauté internationale pour le G5-Sahel est le fruit de la persévérance et du dynamisme du président IBK, président du G5-Sahel qui a pu convaincre les uns et les autres de la nécessité de rendre opérationnelles les forces du G5-Sahel.
Une diplomatie malienne très active
C’est ainsi qu’une délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies est arrivée à Bamako le 19 octobre, pour une tournée officielle de quatre jours dans le Sahel.
Composée de 15 ambassadeurs des pays concernés, cette mission de haut niveau avait essentiellement pour but d’évaluer la situation sécuritaire des pays du G5 Sahel, mais également d’identifier l’appui à fournir pour répondre aux menaces auxquelles font face ces Etats.
« Nous sommes là à la fois pour soutenir les efforts qui sont faits par le Mali et plus largement par les cinq membres du G5, pour créer cette force essentielle dans la lutte contre les mouvements terroristes dans la région, pour apprécier l’état de cette menace, l’état aussi de la constitution de cette force, qui est un atout pour les africains dans cette lutte qui ne connait pas de frontières, » avait déclaré S.E Delattre, Ambassadeur français qui présidait la délégation.
A noter que, c’est aussi grâce à l’engagement de la France qu’une réunion ministérielle sur le soutien au G5 Sahel s’est tenue le 30 octobre à l’ONU.
Un autre soutien de poids, par rapport au G5-Sahel, c’est celui du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a recommandé une aide internationale accrue à cette force, dont le financement n’est pas encore garanti.
Enfin, il faut noter que tous ces mouvements pour le G5-Sahel dont le président IBK est actuellement le patron on été possibles, grâce à la diplomatie malienne et principalement au président de la République.
Djibril Kayentao
Le 26 Mars