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Déploiement de forces Françaises dans la zone Sahelo-Saharienne : la preuve de l’échec des politiques sécuritaires en Afrique

Le ministre français de la défense, Jean-Yves le Drian, vient d’effectuer une tournée en Afrique subsaharienne. Au regard de la situation sécuritaire liée au terrorisme qui règne en ce moment, comment ne pas faire le lien entre cette tournée de Le Drian et ce proverbe africain qui dit que « quand un crapaud se déplace en plein jour hors de l’eau, c’est que quelque chose menace sa vie » ? En d’autres termes, quand Le Drian se déplace sur le sable chaud du Sahara, c’est que quelque chose menace la sécurité des Français.

C’est un redéploiement qui obéit à une nouvelle approche de Paris dans sa lutte contre le terrorisme

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Et cette chose n’est rien d’autre que le terrorisme islamiste. Au cours donc de cette tournée où il a visité la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Mauritanie, il a été essentiellement question des « enjeux de la sécurité sur le continent africain ». Evidemment, en lisant bien entre les lignes, on comprend tout de suite que la sécurité sur le continent africain a des répercussions qui peuvent aller au-delà des frontières de celui-ci. Et quand on connaît la complexité et le caractère séculaire des relations qui unissent la France à l’Afrique, on comprend aisément que tout ce qui touche à la sécurité du continent africain touche plus ou moins directement à la sécurité des Français.

Ainsi donc, Yves Le Drian, au cours de sa tournée africaine, est revenu sur la volonté de la France d’opérer un redéploiement de ses troupes stationnées dans les différents pays africains « afin de mieux combattre le terrorisme sur le continent africain. » C’est un redéploiement qui obéit à une nouvelle approche de Paris dans sa lutte contre le terrorisme. Il s’agit, à partir de maintenant, de « quadriller » toute la zone sahélo-saharienne, de la marquer par une présence constante des troupes françaises. Faire en sorte que chaque foyer potentiel de terroriste soit désormais à portée de canon des troupes françaises.

De la Côte d’Ivoire au Sénégal en passant par le Mali, le Burkina Faso, le Niger et jusqu’à Libreville, les troupes françaises seront désormais présentes, prêtes à intervenir sur une zone, par ailleurs sous surveillance 24 heures sur 24. Il n’est pas prévu de troupes sur le sol mauritanien mais Le Drian tient à ce que ce pays s’implique fermement aux côtés des autres pays du G5, récemment mis en place dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la zone.

En tout, 3000 soldats français seront déployés dans la zone sahélo-saharienne, équipés et formés pour réagir avec efficacité en cas de besoin.

Ce déploiement de la France en Afrique est avant tout pour assurer la sécurité des Français

Avec ce déploiement, il est évident que la France a décidé de prendre à bras-le- corps la lutte contre le terrorisme sur le continent africain. A l’évidence, et il faut le reconnaître, cet engagement de la France sur le sol africain met, une fois de plus, à nu l’échec des politiques sécuritaires en Afrique.

Les Etats africains sont incapables de mettre en œuvre la moindre stratégie commune de lutte contre le terrorisme sur le continent. Face donc à cette faillite morale des dirigeants africains, à leur incapacité notoire à sécuriser leurs territoires, la France se voit obligée de se déporter spontanément sur le continent, avec armes et troupes. Serait-ce donc la France qui va assurer désormais la sécurité du continent africain pendant que ses dirigeants se pavanent de sommet en sommet, dépensant sans souci l’argent de leurs contribuables à boire le champagne ?

Qu’on ne se trompe pas. Ce déploiement de la France en Afrique est avant tout pour assurer la sécurité des Français. La nouvelle stratégie que semble avoir adoptée la France est de ne plus attendre que les terroristes arrivent sur son sol avant de les combattre. Il faut désormais les rejoindre sur leurs bases. Il s’agit désormais d’anticiper. Une nouvelle façon d’appliquer la théorie de Chirac qui disait qu’il faut « terroriser les terroristes ».

Dans cette guerre, la France se protège donc d’abord, avant de protéger les Africains. Elle protège ses ressortissants, ses industries, ses banques. Elle protège d’abord ses sources d’approvisionnement et tant mieux si cela a des répercussions positives sur la sécurité des Africains. Mais à qui la faute ? Ce n’est ni à la France, ni à l’Europe.

C’est bel et bien la faute à l’Afrique, toujours prompte à arborer à mauvais escient sa souveraineté. Pitié pour cette Afrique dont les dirigeants sont prompts à se retrouver au grand complet pour sécuriser leur pouvoir face à toute menace de la Cour pénale internationale.

 

Dieudonné MAKIENI

SourceLe Pays.bf

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