Après la reconquête des régions du nord, le ministère de la Défense et des Anciens combattants travaille d’arrache pied pour doter nos forces de défense et de sécurité de moyens logistiques, physiques et moraux, pouvant leur permettre d’empêcher le retour des terroristes et des narcotrafiquants dans les zones libérées. Pour relever ce pari, plus d’une trentaine véhicules de transports de tout genre vient d’être mis à la disposition de la Direction des matériels, des hydrocarbures et de transport de l’armée (DMHTA). Le constat a été fait, le 12 mai 2014 par une dizaine de journalistes, au cours d’une visite de terrain organisée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga.
La Direction des matériels, des hydrocarbures et de transports de l’armée a été la première étape de cette visite du ministre qui l’a conduit jusqu’à la base 101 de l’Armée de l’air à Sénou en passant par les Directions de la garde nationale, le génie militaire, l’école de la gendarmerie à Faladiè.
A la Direction des matériels, des hydrocarbures et des transports de l’armée, le ministre a été apprécié de visu la qualité des équipements qui sont entre autres composés de : 19 camions de transport de vivres de 5 tonnes, 3 citernes à eau de 12 milles litres, 5 citernes à essence de 18 milles litres, un tracteur et 2 ambulances. Les matériels ont été, entièrement, financés sur le budget national.
Ces équipements, explique M. Maïga, permettront de renforcer le ravitaillement en eau et en moyens logistiques des troupes sur le théâtre des opérations de Nara jusqu’à Tessalit. A l’en croire, l’idée est de renforcer davantage les capacités d’opérations des militaires engagés sur le front. « Il est aussi important de doter les soldats en armement que de les ravitailler en eau et en vivre », a-t-il dit.
La formation comme cheval de bataille
Dans sa quête à sécuriser l’ensemble du territoire national, le ministre de la Défense veut également s’appuyer sur la bonne formation des militaires. Conscient que la déliquescence de l’armée tient en partie ses racines dans la mauvaise formation des militaires, il entend imprimer sa marque sur ce volet non moins important pour la réforme de l’armée.
Et pour ce faire, aucune discipline n’a été oubliée pour renforcer les connaissances des militaires à travers des stages de remise à niveau. Du corps des tireurs d’élites, au démineur, en passant par le maintien d’ordre, la cavalerie, le sport, la fanfare, des formateurs maliens et de la MINUSMA s’activent dans toutes les bases militaires de Bamako comme à l’intérieur du pays pour relever ce défi.
Du coup, pour encourager ces stagiaires d’une part et s’assurer du bon déroulement de leur formation, le ministre leur a rendu une visite de courtoisie. A en croire le ministre, la première vague de formation classique a concerné 4000 hommes. A cet effectif, dit-il, s’ajoutera 4000 autres dans les jours à venir qui vont être formés au CAT et au BA.
Youssouf Z Keïta
Source: Lerepublicainmali