Aujourd’hui, avec la modernisation, nos valeurs sociétales ont tendance à disparaître. Le non-respect de nos us, coutumes et mœurs est devenu un problème inquiétant dans notre société.
En effet, les coutumes sont des pratiques collectives qui ont toujours joué des rôles importants dans l’éducation des jeunes au Mali. Mais aujourd’hui, on a la sensation que ces coutumes sont en train de disparaitre.
Pour Ramata Diawara, les jeunes d’aujourd’hui tiennent beaucoup aux idéologies occidentales jusqu’à ce qu’ils n’arrivent plus à donner de l’importance aux coutumes. Selon Mme Diawara, «la remarque peut être faite à travers les mariages d’aujourd’hui. Il suffit seulement de regarder les jeunes couples et tu te rendras compte que ni l’homme, ni la femme ne connaisse la procédure de mariage selon les coutumes.
Ils ne suivent pas les coutumes et cela pose des problèmes dans beaucoup de mariage. Nous, les Maliens, nous devons comprendre qu’on ne peut pas être comme des Blancs, même si on a été colonisé par eux. On doit revenir à nos propres réalités».
Selon Djénéba Diarra, vendeuse de sable, ce sont les enfants qui ne veulent plus avoir affaire avec nos coutumes. «Sinon, moi personnellement, j’enseigne nos us et coutumes aux enfants comme le veut la tradition.
Mais ils pensent que je suis folle ; ils me disent souvent que nous ne sommes plus au XVI siècle, que le monde a évolué. Avec l’apparition des nouvelles technologies, les jeunes ne demandent plus des conseils aux parents et les parents eux n’exigent rien aux enfants», déplore-t-elle.
Mohamed Touré dit Morikè divise la poire en deux : «Adultes et enfants, nous devons tous faire des pas en arrière afin de reprendre les choses en main. Au moment où on est conscient que la vie paisible dépend de nos valeurs sociétales, on ne doit plus s’amuser avec leur respect.
Il faut que les jeunes sachent qu’ils ne connaissent absolument rien quand ils s’arrêtent seulement aux réseaux sociaux, et ils doivent écouter les parents pour apprendre à respecter nos traditions».
À travers ce constat, les autorités sont donc interpellées à jouer leur rôle afin que nos coutumes ne disparaissent pas au profit des idéaux des Blancs.
Assétou Y. SAMAKE/Stagiaire
Source: Le Reporter