Le Cameroun, le Rwanda et la Côte d’Ivoire sont les pays d’Afrique subsaharienne qui affichent une plus grande capacité d’ajustement de leurs dépenses publiques, en cas d’un nouveau choc extérieur, selon une récente analyse faite par Moody’s. « Le Rwanda, le Cameroun et la Côte d’Ivoire bénéficient de la plus grande flexibilité en matière de dépenses, reflétant les niveaux élevés de dépenses en capital et le caractère concessionnel de la dette (qui contient des intérêts débiteurs)», peut-on lire dans le document.
L’agence de notation explique que les engagements de dépenses publiques pris par les Etats qu’elle suit en Afrique subsaharienne, ne sont pas à l’abri d’un nouveau choc, dans un contexte économique international qui souffre d’un certain nombre de défis. Une solution utilisée par plusieurs de ces pays, a été de supprimer certaines dépenses publiques.
Toutefois, cette flexibilité n’est pas évidente pour l’ensemble des pays. Le Cameroun, le Rwanda et la Côte d’Ivoire semblent être capables de mieux s’en sortir, car ils n’ont pas trop d’engagements contraignants dans la structure de leurs dépenses publiques. Tel n’est pas le cas pour la Namibie, ou encore le Nigeria et le Ghana qui n’ont pas les mêmes possibilités, et tout nouveau choc leur serait difficile à absorber.
Idriss Linge