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DELIBERE DANS L’AFFAIRE DITE DU CNPM CE VENDREDI : La justice, entre raison, responsabilité et déshonneur

C’est aujourd’hui 30 octobre 2020 que le tribunal de la commune IV du District de Bamako doit se prononcer sur l’affaire dite du Conseil National du Patronat du Mali, CNPM. Cette affaire opposant le Président sortant du Bureau, Mamadou Sinsy Coulibaly à Amadou Diadié Sankaré, est consécutive à l’élection du Président de ladite structure et cela au terme du mandat. Désormais, il y a deux bureaux, tous réclamant la légitimité et pourtant les textes du CNPM sont clairs à propos de l’élection du patron des patrons. La justice va-t-elle se référer à ces textes pour trancher le contentieux ? Tombera-t-elle dans le piège ou cédera-t-elle à l’appât du gain en torpillant le coup  aux textes ?

Tous les regards sont tournés vers le tribunal de grande instance de la commune IV où doit être rendu le délibéré dans l’affaire qui oppose Mamadou Sinsi Coulibaly à Amadou Diadié Sankaré, concernant la Présidence du Conseil National du Patronat du Mali, CNPM. Ils jurent tous avoir raison après avoir mis leurs bureaux en place et pourtant au regard du droit et conformément aux textes du CNPM il ne saurait y avoir deux bureaux. La justice doit invalider un bureau ou tout simplement les deux afin de rebattre les cartes. Tout ‘est parti du renouvellement des instances du patronat, à savoir le Bureau et le comité statutaire. Conformément aux textes en vigueur au CNPM, seul le Président ou les 2 tiers du bureau sont habilités à convoquer l’Assemblée générale  de renouvellement. Cela a été fait et le bureau devrait être renouvelé le 26 septembre 2020. A cet effet, les listes doivent parvenir au secrétaire général du CNPM, dix jours avant le scrutin sous plis scellé, le secrétaire général à son tour invite les deux têtes de listes ou leurs Huissiers à assister au dévoilement des listes et surtout à leur conformité aux textes en vigueur qui stipulent qu’une liste doit comporter 20 noms pour le Bureau  et 7 pour le comité statutaire. En dépliant les enveloppes le secrétaire général s’est rendu compte qu’il y a au moins 7 doublons, autrement dit 7 personnes ont leurs noms sur l’une et l’autre liste. Faisant le constant que les élections ne pourront pas se tenir avec des doublons de part et d’autre, le Président du Bureau sortant a jugé nécessaire de reporter de quelques jours, le temps de clarifier la situation. M. Sankaré n’a pas voulu se conformer à ce report et lui et ses partisans ont  pris d’assaut les locaux du CNPM le 26 septembre. Ayant trouvé portes closes ils ont jugé opportun d’organiser leurs scrutins dans la rue et se sont autoproclamé membres du bureau du CNPM. Comme si cela ne suffisait pas ils ont pu obtenir d’un juge l’ordonnance gracieuse leur autorisant de s’installer dans les locaux du CNPM, en défonçant portes et fenêtres comme des vulgaires malfrats. Quant à Mamadou Sinsy Coulibaly il a mis lui aussi son bureau le 8 octobre 2020 et revendique la légitimité et la légalité

A analyser sans passion ni parti-pris, on arrivera à la conclusion que la confusion qui a pignon sur rue au sein du CNPM est l’œuvre de Amadou Diadié Sankaré qui n’a pas voulu être conforme aux textes du patronat. Il aurait dû accepter le report de quelques jours s’il est sûr d’avoir la majorité.  La  justice doit sévir contre Diadié Sankaré en annulant d’abord la fameuse ordonnance gracieuse et en le punissant pour usurpation de titre. La justice doit dire le droit rien que le droit.

Youssouf Sissoko

Source : Inf@sept

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