Dans une lettre, le Mouvement vert-jaune-rouge à travers son président Yagaré Baba Diakité, attire l’attention du président de la République sur la dégradation du réseau routier du Mali. Pour M. Diakité, en cette veille du sommet France/Afrique que Bamako abritera en janvier prochain, un programme urgent de réhabilitation de certains axes routiers notamment de la capitale est nécessaire.
Les routes maliennes sont depuis quelques années dans un état de dégradation très avancé. Cette situation menace la sécurité des usagers et l’économie « instable » du pays, juge le président du Mouvement Vert-Jaune-Rouge, Yagaré Baba Diakité.
Parmi les routes dites « malades » et « pratiquement impraticables », M. Diakité cite entre autres : l’axe Sévaré-Gao, San-Sévaré, Ségou-Bla, Bougouni-Sikasso, Sikasso-Zégoua (Frontière de Côte d’Ivoire), Kati-Diéma, Diéma-Kayes. Sur toutes ces voies, ce n’est plus des nids de poules mais des trous, voire des fossés.
Pour Yagaré Baba Diakité, le Mali, pays continental, ravitaillé à partir des ports de Dakar (Sénégal), d’Abidjan (Côte d’Ivoire), de Tema (Ghana), de Lomé (Togo), de Cotonou (Bénin) de Conakry (Guinée) et de Nouakchott (Mauritanie), « ne doit pas admettre que son réseau routier soit dans un tel état ».
Les routes de la capitale, selon le Mouvement, sont loin d’être celles d’il y a dix ans. Coupe ou pose des ralentisseurs qui le veut ses routes pour des besoins personnels au vu et au su des autorités.
Dans sa lettre, le président du Mouvement s’interroge également sur la qualité des routes construites et sur la mission assignée à l’Autorité routière. « C’est regrettable que le pays s’endette pour plusieurs centaines de milliards de F CFA pour construire des routes qui se dégradent avant leur réception ».
A ses dires, « N’eut été une vigilance, le gouvernement du Mali allait faire la réception de la nouvelle route Bamako-Ségou qui, à peine construite, avait commencé à se dégrader ». Et de pointer du doigt sur les structures de contrôle des routes.
Pour M. Diakité, l’Etat doit se donner les moyens d’appliquer les règles édictées en matière de pesage et respect des règles de charge à l’essieu.
En plus des routes, M. Diakité, évoque le cas de la privatisation des Chemins de fer du Mali dont les politiques incongrues l’ont mise à genou.« En absence de l’outil de développement privilégié qu’est le chemin de fer, le ravitaillement régulier du pays à partir du port de Dakar, relève aujourd’hui d’un miracle ».
En cette veille du sommet France/Afrique que notre pays à l’honneur d’abriter, Bamako à besoin d’un programme urgent de réhabilitation de certains axes routiers.
« Du moment qu’il a été demandé à la population de faire des sacrifices à travers la fameuse opération Ami Kane, il va de soi que ce même peuple assiste avec beaucoup de bonheur à l’engagement des autorités à embellir la ville par la réhabilitation des voies ».
Amadou Sidibé
Source: lesechos