Situation d’insécurité en Centrafrique, les armes font encore parler du pays. Pendant que les préparatifs de pourparlers inclusifs de paix doivent commencer entre les autorités et les différents groupes de combattants à partir d’aujourd’hui, jeudi 24 janvier, à Khartoum, la nation centrafricaine vient d’être endeuillé le dimanche dernier par la perte en vies humaines de 13 personnes, dont un pasteur et un gendarme.
Alors que les pourparlers de paix doivent s’ouvrir aujourd’hui pour trouver une solution aux violences qui dégénèrent de plus en plus dans le pays, 13 personnes ont succombé le dimanche dernier sous l’effet des balles des hommes armés. Selon une source onusienne, les victimes ont été tuées dans le village de Zaoro Sangou par des Peuls armés soupçonnés d’être membres du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réconciliation).
Depuis la création de ce groupe qui remonte à 2015, ses membres sont toujours installés dans cette zone ouest de la Centrafrique. Avec à sa tête l’homme connu sous le nom de Sidiki. Ce groupe 3R prétend protéger les Peuls de cette localité centrafricaine. Suite à la tuerie, un habitant du village appelé Ndeke Luka, a indiqué à la radio centrafricaine que « ce sont les éléments de Sidiki qui ont tiré sur les gens ».
Parmi les 13 victimes enregistrées, il y a un pasteur et un gendarme. « Il y a 13 morts, dont un pasteur et un gendarme. Nous avons procédé à un déplacement sur place qui a confirmé ces faits », rapporte un membre de l’ONU validant la première information reçue de la communauté peule.
Pour le porte-parole de la mission onusienne (Minusca), Vladimir Monteiro, « il y a eu des violences créées par des Fulanis (peuls) armés ». Ces dégâts sont ainsi consommés alors que Sidiki et les différents représentants du groupe 3R étaient partis le mardi matin à Bangui pour la capitale soudanaise afin d’assister aux pourparlers de paix. Dialogue qui devrait être fait entre les autorités et les groupes combattants centrafricains pour tenter d’amener la paix partout dans le pays.
Dans le processus de ce dialogue censé être une porte de sortie pour cette situation conflictuelle qui date de 2013 à nos jours, sept accords ont été déjà parafés en cinq ans et sans succès.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays
